Samedi, une dizaine de poètes ont participé à la première édition du récital de poésie, dénommé «Au banquet des poètes», à l’initiative du collectif la Flamme de la poésie.
A travers leurs poèmes, le collectif la Flamme de la poésie apporte sa contribution à la lutte contre le Covid-19 avec des vers de sensibilisation. La première édition du récital de poésie, dénommé «Au banquet des poètes», a réuni une dizaine de jeunes poètes samedi. Entre autres, les méfaits de la maladie, surtout les gestes barrières à adopter pour limiter les dégâts déjà dévastateurs ont été déclamés.
Pour Fatiya Ibrahim, c’est «pour montrer que la poésie n’est pas là pour seulement chanter l’amour ou la romance, que la poésie peut permettre aussi de sensibiliser». Le jardin de l’établissement hôtelier qui a servi de cadre brille par les éclats de lumières, associés aux jeux de couleurs lumineuses dégagés par le sapin de noël placé près de la piscine. Les poètes passent et repassent. Le temps poursuit son cours, avec une température qui annonce l’hiver. L’ambiance est bon enfant. Les «amis» s’applaudissent et rigolent autour des mets poétiques. Assane Dieng a chanté pour la sensibilisation contre le cancer du sein. «Le sens du poème est de parler de ce mal qui est le cancer et de son action sur le sein. J’ai voulu considérer le cancer du sein comme une morsure, une sorte d’agression du sein», a-t-il commenté.
Pour sa part, Moussa Seydou Diallo a dédié un poème aux femmes afro-descendantes pour, explique-t-il, «magnifier cette peau que nous avons, la femme que nous avons, ces valeurs africaines et portées par cette femme africaine». Après avoir magnifié la tenue de cette rencontre poétique, Moussa Seydou Diallo a pensé que «ce sont des initiatives à encourager, à accompagner puisqu’en réalité, on n’a pas de cadre d’expression, d’échange». Organisée à la veille de la commémoration du décès du Président-poète Léopold Sédar Senghor, décédé le 20 décembre 2001, cette soirée revêt un cachet symbolique, selon les initiateurs. Mais aussi pour le président de Flamme de la poésie, Amadou Moustapha Dieng, «on a voulu partager, au-delà des mets et des menus, les mots, la parole, le verbe. Le verbe qui est sacré, qui fait vivre, qui fait respirer en cette période où on étouffe, où on porte nos masques à cause du coronavirus. C’est notre manière de montrer et de défier cette maladie. Malgré les mesures barrières, les restrictions, on a voulu que la poésie soit entendue». Le journaliste culturel ajoute que «l’objectif, c’est de rassembler les poètes parce que nous avons un défi, nous autres poètes. Notre poésie doit rayonner parce qu’on le doit à nos aînés, faire raviver cette flamme poétique au Sénégal. C’est là justement notre objectif principal».
Au chapitre des projets, qu’il y ait comme il se doit une journée de la poésie dûment célébrée chaque 21 mars, journée internationale de la poésie, dit-il. Mais également lui et ses «amis» rêvent d’une maison de la poésie à l’image de la maison des cultures urbaines, des lieux d’expression pour les artistes de la communauté hip-hop.