La Coalition des confédérations syndicales a voulu prendre position sur le développement de la situation nationale.Par Dieynaba KANE – 

Les condamnations et les indignations suite à la décision du chef de l’Etat de reporter le scrutin du 25 février se multiplient. La coalition des confédérations syndicales est très inquiète de la situation. Dans un communiqué, cette organisation, qui regroupe la Cnts, la Cnts/Fc, l’Unsas, la Csa et l’Udts, soutient que «le report de l’élection présidentielle installe le Sénégal dans une crise politique sans précédent». Les membres de cette organisation ont par la même occasion invité le «président de la République à se ressaisir  et à sortir le pays du guêpier afin d’aller urgemment vers l’organisation dans les meilleurs délais, d’une élection présidentielle paisible, transparente et inclusive».
Pour y parvenir, ils proposent «le vote d’une loi d’amnistie qui libère tous les détenus politiques en vue de leur participation au dialogue nationale, la mise en place d’une haute autorité composée de personnalités libres et indépendantes, chargée d’organiser un dialogue national inclusif et une élection présidentielle paisible, trans­parente et inclusive, l’élargissement de la consultation aux centrales syndicales, l’arrêt des mesures restrictives prises à l’encontre de la presse».
Par ailleurs dans leur communiqué, les centrales syndicales concernées ont fait savoir que «cette situation inédite sape les fondements de la démocratie pour un pays auparavant considéré comme le bastion de la stabilité politique en Afrique. Poursuivant leur propos, elles soulignent que cette décision «ne permet pas d’entrevoir un possible dialogue national entre acteurs politiques dont les relations sont fortement marquées par une rupture de confiance». Elles avertissent : «Autant dire que notre pays avance vers des lendemains incertains.»
En outre, la Coalition des confédérations syndicales sénégalaises dit aussi être «très fortement préoccupée par cette situation d’incertitude dans laquelle le pays est plongé à cause des manœuvres excessives mettant l’unité nationale à rude épreuve, dans un contexte où toute l’Afrique de l’Ouest est confrontée à des défis sécuritaires énormes». C’est pourquoi, font savoir les membres de la coalition, «on interpelle la classe politique sur sa haute responsabilité de préserver la stabilité de notre pays dont la paix légendaire est admirée partout dans le monde».
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