L’Union pour la démocratie et le fédéralisme (Udf/Mbooloo-mi) a réaffirmé hier son appartenance à la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) lors d’une conférence de presse. Cette formation politique, dirigée par le Pr Pape Demba Sy, a aussi décidé de faire du Président Macky Sall son candidat à l’élection présidentielle. A cet effet, le parti engage ses militants à participer à la campagne de parrainage de Macky Sall et à œuvrer pour son triomphe au soir du 24 février 2019. Cette décision a été prise, selon le secrétaire général de l’Udf/Mboolo-mi, après une évaluation des principaux candidats déclarés, «leurs forces et faiblesses, leurs programmes et propositions pour le pays en référence avec les programmes de son parti et les conclusions des Assises nationales».
L’Udf a, en outre, noté des «avancées intéressantes» dans la gestion des affaires publiques par le régime en place, même si, relève-t-elle, elles sont «en deçà des conclusions des Assises nationales». Pape Demba Sy et ses camarades ont également décelé des «limites» du gouvernement comme «le chômage endémique (15,7% en 2017) et des orientations discutables comme la signature des Ape, l’arrimage du Cfa à l’euro et, de façon plus globale, l’extraversion de l’économie, entre autres». L’Udf/Mbooloo-mi n’a pas manqué de poursuivre les points faibles du régime : «L’indé­pendance de la justice continue de susciter des critiques. La réforme du Conseil supérieur de la magistrature est inachevée malgré le combat des magistrats. De même, la lutte contre la mauvaise gestion, malgré les efforts fournis et la création de l’Ofnac, n’a pas atteint les résultats espérés.»
Alors que l’opposition accuse le pouvoir de préparer un hold-up, Pape Demba Sy, lui, assure que le fichier électoral est «fiable» et qu’il est donc «impossible aujourd’hui au Sénégal de truquer les résultats des urnes».
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