Présidentielle 2024 – Programme de campagne : Oumar Diop veut instaurer une allocation chômage

A moins de 6 mois de la Présidentielle, les déclarations de candidature s’enchaînent. Oumar Diop du Mouvement jeunesse républicaine (Mjp) souhaite briguer le suffrage des Sénégalais. En attendant l’étape du parrainage, l’ingénieur en télécommunications a partagé ses axes prioritaires. Pour lui, l’éducation et la santé doivent être réformées, le service militaire obligatoire restauré. En plus, il souhaite s’attaquer aux problèmes d’emplois des jeunes en faisant de la transformation agricole une niche. Oumar Diop veut instaurer une allocation chômage. Par M. GAYE –
L’élection de 2024 sera âprement disputée. Les déclarations de candidature s’enchaînent à la pelle. Oumar Diop du Mjr, l’un des candidats, ne veut pourtant pas être un «candidat quelconque». Pour lui, en 2024, le Sénégal aura l’occasion d’avoir un nouveau visage. A cet effet, il a partagé son programme avec Le Quotidien. Ses priorités restent la réforme de l’éducation et de la santé. En même temps, il compte s’attaquer au problème du chômage des jeunes. «Le Sénégalais, pour se soigner, doit parcourir des kilomètres. En plus du problème de plateau technique, il a un problème de qualité des ressources humaines. En attendant une solution structurelle, nous allons installer des hôpitaux mobiles. Il faut aussi utiliser le numérique dans la médecine», a-t-il indiqué concernant la santé.
Pour l’éducation, le Mjr ambitionne de rompre avec ce qui se fait actuellement au Sénégal. «On va généraliser l’alternance. Ça sera 6 mois en entreprise et 6 mois de cours. Nous ambitionnons de fusionner les classes de consolidation. Cela permettra de gagner 3 ans à l’élémentaire, ce qui sera mis à profit pour enseigner des métiers. Les notions de base de l’agriculture, de l’énergie, la science et la technologie, seront introduites au collège. L’éducation religieuse sera incluse à la maternelle. Les enseignants religieux seront insérés dans l’Education nationale.
Les daaras seront désormais considérés comme les lycées. Après le Bac arabe, ils vont intégrer les Ufr», a-t-il résumé. Interpellé sur la recrudescence du phénomène de l’émigration clandestine, Oumar Diop soutient que le problème est complexe, car touchant à la gouvernance, la formation des jeunes et leur employabilité. Pour lui, «il faut faire le pari de miser sur notre jeunesse. Avec ce qu’on a comme potentiel, nous allons créer des emplois en créant des usines dans les régions. Le Sénégal peut avoir une usine de montage de voitures. Nous envisageons de l’installer à Louga. Le régime a essayé de développer le monde rural avec les Agropoles. Nous allons mettre l’accent sur les usines de transformation. Il y a énormément d’emplois à créer à ce niveau. Avec la perspective des hydrocarbures, les métiers de l’alternance ainsi que les usines de transformation agricole, nous allons retenir ces jeunes avec un travail décent. Il ne faut pas oublier que la population du Sénégal est composée de 76% de jeunes».
Seulement, Oumar Diop admet que la citoyenneté fait défaut au sein de la population. A cet effet, son mouvement compte restaurer le service militaire obligatoire. «Ces jeunes n’ont pas le choix. Il faut leur redonner espoir. Il faut une transparence dans la gestion de nos ressources naturelles. Cela va permettre une meilleure redistribution. Le problème, c’est qu’ils n’ont pas de visibilité sur les ressources. Ils n’ont plus l’espoir de s’en sortir ici. Nous comptons instaurer une allocation de chômage pour les jeunes diplômés qui constituent 19% des chômeurs. Cette somme sera remboursée à hauteur de 60% après insertion. A terme, ça va permettre la création de 400 mille emplois», a-t-il indiqué. Et concernant la bonne gouvernance et la «restauration de confiance» en la Justice, Oumar Diop ambitionne de faire des appels à candidatures pour les magistrats et directeurs généraux d’entreprises, pour garantir leur indépendance.
mgaye@lequotidien.sn