Présidentielle – Risque d’implosion de Benno avec une candidature unique : La majorité devant l’équation à 2024 inconnus

Benno bokk yaakaar est au tournant de son existence. Macky Sall ne sera pas candidat en 2024. Qui va le remplacer ? Est-ce que la coalition est obligée de n’avoir qu’une seule candidature ? Tentative de réponse ! Par Malick GAYE –
Macky Sall ne sera pas candidat en 2024. Cette annonce a été une surprise, même pour des membres de son parti. Pour certains spécialistes, cela rime avec l’implosion de la Coalition Benno bokk yaakaar car, estiment-ils, une candidature unique faisant l’unanimité ne peut se dégager dans un délai aussi court avant la Présidentielle. Par conséquent, elle va conduire à la dislocation de cette entente qui a traversé plus d’une décennie. Si tant est que seule une candidature unique peut diviser la coalition au pouvoir, Benno bokk yaakaar, qui contrôle la majorité des départements et qui a plus de 80 députés, peut choisir d’aligner au moins 4 candidats à la Présidentielle.
En effet, les nouvelles conditions du parrainage issues du dialogue exigent à chaque candidat l’approbation de 13 parlementaires, en plus de la signature des 120 maires ou conseillers départementaux et 0, 8% du fichier électoral. Partant de là, Bby peut faire le choix de présenter au moins 4 candidatures. Cette option pourrait être une sorte de primaire. Et la personne qui sera au deuxième tour pourrait bénéficier des voix des autres candidats. Au regard des résultats de l’élection législative, cette option pourrait être envisagée. En effet, les candidats de Bby vont se partager les 1 518 137 voix, alors que Wallu et son candidat vont table sur 471 517 électeurs. Yewwi askan wi, qui va présenter plusieurs candidats, va voir ses 1 071 139 voix être partagées.
Si cette option peut garantir une cohésion à Bby, elle n’assure pas une victoire au soir du 25 février 2024. Même s’il est difficile de gagner au premier tour, ce choix d’aligner plusieurs candidats pourrait causer la perte du pouvoir à la mouvance présidentielle. En effet, partir en rang dispersé va réduire les chances de conserver le pouvoir. Chaque candidat va grignoter une partie de l’électorat, ce qui peut au final éparpiller les voix.
Au moment de faire un choix, Bby va, sans nul doute, privilégier la conservation du pouvoir. Si cette dernière doit passer par quelques frustrations, ils ne sont pas nombreux à s’y opposer. Par le passé, des membres ont quitté la coalition et cela n’a pas empêché que celle-ci continue son chemin et gagne des élections.
mgaye@lequotidien.sn