Prêt – Développement des chaînes de valeur agricoles : La Bad alloue plus de 36 milliards au Sénégal

Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé un prêt de 55, 33 millions d’euros, soit plus de 36 milliards de francs Cfa, au Sénégal pour la réalisation de la deuxième phase du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (Proval-Cv).Par Dialigué FAYE –
Pour le financement de la deuxième phase du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (Provale-Cv) au Sénégal, la Banque africaine de développement (Bad) a pris l’engagement de décaisser 55, 33 millions d’euros, soit plus de 36 milliards de francs Cfa. Ce prêt a été approuvé la semaine dernière par le Conseil d’administration du groupe de l’institution financière.
L’objectif est, selon le bailleur, «d’augmenter durablement les productions agricoles, les emplois et les revenus dans les régions ciblées par le projet, à travers notamment la mobilisation des eaux de surface et souterraines».
«Les résultats satisfaisants obtenus par la première phase du projet, et fortement appréciés par les bénéficiaires, ont fait naître de nouveaux défis liés à la consolidation des acquis du projet et l’accompagnement des agripreneurs, jeunes et femmes, pour la valorisation optimale des investissements. Aussi, le besoin d’offrir des opportunités similaires et de les étendre à d’autres régions justifie une deuxième phase», a souligné Mohamed Chérif, responsable du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Sénégal, cité dans un communiqué.
Le projet prévoit ainsi, d’après le document, «l’aménagement de 9 000 hectares dont 1950 hectares de terres salées, 450 hectares de périmètres maraîchers collectifs, la réhabilitation et le renforcement de 15 périmètres irrigués existants, ainsi que la mise en place de dix points d’eau pastoraux avec énergie solaire et de 20 kilomètres de réseaux d’alimentation en eau potable autour des points d’eau pastoraux.
La réalisation d’infrastructures de commercialisation figure également dans l’exécution du projet. Il s’agit de 130 kilomètres de pistes de production dont une centaine à réhabiliter, la construction de 20 magasins de stockage de 100 tonnes chacun, quatre centres de groupage avec des chambres froides de 300 à 500 tonnes chacun».
Pour la promotion de l’emploi et l’appui à l’entreprenariat des jeunes, il est aussi attendu de cette deuxième phase du projet, «la réalisation de 1250 fermes pour une superficie totale de 2000 hectares, la construction et l’équipement de 40 centres de mécanisation agricole, de 50 plateformes multifonctionnelles et 50 unités de transformation alimentées en énergie solaire. Le projet apportera aussi des appuis pour la mise en place de 180 unités de production en élevage et 60 fermes aquacoles».
S’agissant des zones ciblées, le document a fait état de «neuf régions administratives, notamment Louga, Thiès, Kaolack, Fatick, Kaffrine, Diourbel, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda». «La région de Louga, qui présente une vulnérabilité agro-climatique et socio-économique similaire aux huit régions de la première phase, constitue la zone d’extension du présent projet qui bénéficiera directement à près de 57 000 ménages, soit environ 570 000 personnes», a-t-on mentionné.
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