Le département de Vélingara a trois frontières terrestres : la Gambie et les 2 Guinées. Une situation qui l’expose à des risques d’importation du coronavirus. En plus du dispositif de prévention mis en place, le district de santé occupe les radios de la place pour sensibiliser et surtout inviter à une surveillance communautaire des cas suspects.

Le district de santé de Vélingara a mis en place un important dispositif pour prévenir toute intrusion par voie terrestre du coronavirus. Le médecin-chef de la circonscription médicale, le Dr Omar Sané, et son équipe ont mis le focus sur les points d’entrée dans notre pays en voiture et dans les marchés hebdomadaires de Diaobé et de Darsalam Manda. Ils ont également l’œil sur le site du daaka de Médina Gounass qui va recevoir, à partir du 14 mars prochain, une foultitude de pèlerins venant de différents pays du continent noir et même de l’Europe. Et comme manifestement ces occasions de grands rassemblements sont encore autorisées, le district a déjà mis en place dans le village de Kalifourou (frontière guinéenne), dans le site du daaka, à Diaobé, à Manda et bientôt à Badiara (vers la Gambie) «un dispositif de lavage des mains, de contrôle sanitaire des voyageurs, des équipements de protection individuelle (un habilement spécial pour consulter un suspect), des thermo-flashs pour la prise de température à distance. Dans les écoles de Kalifourou, Manda et Diaobé, des leçons de vie sont enseignées et partagées avec la communauté.» D’après Dr Omar Sané : «La gendarmerie est aussi mise dans le dispositif pour contraindre les cas de réticence à se soumettre aux contrôles d’usage.» A ce dispositif, le district de santé occupe les radios locales pour sensibiliser, pour ne pas créer la panique, informer juste et appeler à la vigilance. Ce n’est pas tout : il a déjà réservé une salle pour isoler, si nécessaire, tout cas suspect.
Mais la porosité des frontières terrestres fait qu’il faille renforcer la surveillance par l’implication de tous. Ce qu’il faut, c’est une surveillance à base communautaire pour une efficacité du dispositif : «Signaler tout cas suspect, aider à localiser toutes les nouvelles entrées et les soumettre au contrôle sanitaire et, au besoin, les traiter pour eux-mêmes et pour la communauté», a déclaré Dr Sané.