D’après les enquêtes de l’Oms en 2018, les Maladies non transmissibles (Mnt) sont à l’origine de 42% des décès survenus au Sénégal en 2017. Et parmi les causes, il y a l’inactivité physique, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool et une mauvaise alimentation. Pour y faire face, le Centre de recherche pour le développement international (Crdi) et le Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres) ont procédé hier au lancement d’un projet de recherche dénommé «Prévenir et réduire l’ampleur des maladies non transmissibles par une alimentation saine au Sénégal». Ce projet fait partie des engagements pris par le gouvernement qui a défini une Politique nationale de développement de la nutrition (Pndn) pour la période 2015-2025, visant à octroyer aux ménages une alimentation saine et nutritive d’ici à 2035. Selon Abdoulaye Diagne, directeur exécutif du Cres, «les associations créées autour des maladies non transmissibles les plus fréquentes (diabète, hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires) obtiendront du projet non seulement un renforcement de leurs capacités à plaider pour l’application d’une politique pour une alimentation saine, mais aussi des connaissances factuelles sur les facteurs de risques attribuables aux Mnt et sur les voies et moyens permettant de stopper l’expansion des Mnt liées au système alimentaire».
Pour Julie Crowley, directrice du Bureau régional de l’Afrique du Centre et de l’Ouest du Crdi, «l’intérêt de projets de recherche comme celui-ci réside dans le fait qu’il permettra d’alimenter le plaidoyer, d’éclairer la prise de décision politique avec des données probantes issues des travaux de recherche du projet. Il permettra aussi de créer une synergie d’acteurs afin que les recommandations du projet permettent une amélioration du système alimentaire au Sénégal. De même, étant donné que les femmes et les filles connaissent les prévalences les plus élevées des facteurs de risques des Mnt imputables au système alimentaire, ces groupes seront les principaux bénéficiaires du projet».
Stagiaire