La Confédération africaine de football (Caf) a franchi la première étape de la professionnalisation de l’arbitrage sur le continent avec la sélection d’un groupe pilote de 20 arbitres qui seront engagés pour une période d’un an. Objectif : être au diapason avec le développement des techniques d’arbitrage dans le monde, peut-on lire sur le site officiel de la Caf.
Ceci est organisé dans un projet semi-professionnel qui verra les arbitres souscrire un contrat et bénéficier d’une animation de formation. Dix-huit arbitres masculins et deux arbitres féminins ont été sélectionnés pour ce premier projet.
«Les footballeurs et les entraîneurs sont désormais des professionnels et seuls les arbitres sont encore amateurs. Il était nécessaire de mettre à niveau nos arbitres en vue de les mettre eux aussi dans la catégorie professionnelle», a déclaré Eddy Maillet, directeur de l’arbitrage de la Caf.
En sélectionnant le premier groupe pour ce projet, le comité d’arbitrage de la Caf vise la Coupe du monde 2022, et les représentants africains pour le tournoi seront choisis parmi ce groupe de 20.
Maillet explique qu’en choisissant le groupe initial de 20, les experts en arbitrage ont cherché à trouver un équilibre entre les six zones de la Caf en fonction de l’âge, de la compétence et de la performance lors des derniers matchs de haut niveau, de la compatibilité de la Video Assistant Refree (VAR), de la condition physique et des capacités techniques ont également été pris en compte.
«Ils auront des allocations mensuelles et nous affecterons deux instructeurs dans chacune des six zones de la Caf pour les encadrer physiquement et techniquement. Nous leur fournirons du matériel, ils seront suivis et auront des sessions sur Zoom avec des évaluations mensuelles», explique Maillet.
La formation améliorée aidera les arbitres à s’adapter à la nature en constante évolution du jeu, en particulier en termes d’exigences physiques. Selon une étude menée lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, les joueurs ont parcouru en moyenne 11,2 km de course par match. Actuellement, dans le jeu professionnel, un joueur peut parcourir au moins 15,2 km en moyenne.
Une fois que le projet-pilote sera examiné dans les prochaines années, la Caf cherchera à élargir le programme pour inclure les arbitres assistants ainsi qu’à augmenter le quota d’arbitres féminines.
Ainsi, avec le niveau d’arbitrage en Afrique en constante augmentation, le responsable de l’arbitrage de la Caf pense que bientôt, nous aurons plus d’arbitres du continent travaillant sur des matchs mondiaux. Maillet espère également que le nouveau projet-pilote ouvrira les portes à davantage d’arbitres africains pour disputer des matchs de la Coupe du monde.
Rappelons que l’arbitre marocain décédé Saïd Belqola demeure, à ce jour, le premier arbitre arabe et africain à avoir officié une finale de Coupe du monde, lorsque la France a battu le Brésil 3-0 pour remporter son tout premier titre en Coupe du monde au Stade de France en 1998.