Quelles stratégies pour la formation d’un capital humain de qualité conformément à l’axe 2 du Plan Sénégal émergent ? La réponse à cette problématique a fait l’objet d’une session de formation d’une semaine à l’intention des acteurs du sous-secteur. L’atelier a permis à l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits (Anpectp) de partager les outils et de développer des stratégies pour la mise en œuvre du Programme national d’éducation parentale (Pnep). L’objectif général de la formation est de former les acteurs locaux et communautaires sur le Programme national d’éducation parentale à travers trois modules : l’appropriation des documents d’orientation, du livret illustré d’activités et du document d’opérationnalisation du Programme national d’éducation parentale.
Au terme de la formation, il est envisagé de toucher deux millions de parents et dispensateurs de soins. En procédant à la cérémonie de clôture de l’atelier, la directrice de l’Agence nationale de la petite enfance et de la case des tout-petits a indiqué que la petite enfance est la période la plus importante chez l’enfant, durant laquelle son développement intellectuel, émotionnel et social est plus intense. A cet effet, souligne Maïmouna Cissokho Khouma, les actions en faveur du développement intégré de la petite enfance doivent être menées dans une synergie d’interventions dans les domaines de la santé, de la nutrition, de l’hygiène, de l’éveil et de l’éducation, de la protection sociale et juridique du jeune enfant.
De l’avis de la directrice de l’Anpectp, malgré les nombreux efforts consentis par l’Etat pour accompagner la petite enfance, il n’en demeure pas moins qu’il subsiste encore plusieurs contraintes qui inhibent les progrès obtenus. Ces principales contraintes ont pour noms l’insuffisance de la synergie des interventions en faveur de la petite enfance, le faible accès aux structures en charge de la petite enfance et de l’éducation préscolaire, la qualité des apprentissages précoces, la persistance de certaines pratiques parentales qui ne favorisent pas le développement harmonieux des jeunes enfants, etc.
Pour renverser la tendance, préconise Mme Khouma, il est nécessaire de mettre en place un paquet de services favorables au bien-être des enfants, notamment l’élargissement et la diversification de l’offre, l’amélioration de la qualité des services, l’engagement accru des communautés, le changement de comportement nécessaire au développement des jeunes.
Cette synergie d’actions, selon elle, s’inscrit dans le cadre des soins attentifs qui englobent les besoins des jeunes enfants en soins adaptés de santé, de nutrition optimale, de sécurité et de sûreté, d’opportunités pour l’apprentissage précoce. Le cadre d’actions des soins attentifs, à travers ses orientations stratégiques, recommande la multisectorialité des interventions pour un impact à plus grande échelle sur le bien-être de l’enfant.
Lors de la cérémonie de clôture de l’atelier de partage des outils et de développement des stratégies pour la mise en œuvre du Programme national d’éducation parentale, la directrice de l’Agence nationale de la case des tout-petits a vivement félicité l’ensemble des participants pour l’engament et la forte implication constante dans la prise en charge équitable et de qualité des tout-petits du Sénégal.
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