Pse priorité jeunesse : Les grandes orientations du programme
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Le Ministre de la jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat (Mjee) a décliné mardi, les grandes orientations stratégiques du Pse priorité jeunesse 2035, volet du Plan Sénégal émergent exclusivement consacré à la prise en charge des besoins et aspirations des jeunes.Par Dialigué FAYE –
Le Sénégal sera bientôt doté d’une nouvelle initiative «exclusivement» consacrée à la prise en charge des besoins et aspirations des jeunes. Il s’agit du Pse priorité jeunesse 2035, un volet du Plan Sénégal émergent dont les grandes orientations sont bâties, selon le ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat, «autour de trois dimensions : une dimension éducative assurant le développement intégral du jeune par la promotion d’une éducation de qualité centrée sur les besoins de développement par l’acquisition de compétences leur permettant de pouvoir progresser, avec responsabilité, vers l’âge adulte ; une dimension sociale et économique favorisant l’épanouissement social et économique des jeunes, sans discriminations de genre ou de territoires, par l’accès équitable à un emploi décent ; et une dimension institutionnelle garantissant la coordination et la mise en cohérence des principales stratégies de promotion sociale et économique des jeunes».
A cet égard, Pape Malick Ndour invite les acteurs de ce chantier «à veiller à l’alignement des orientations et axes stratégiques au nouveau Programme national de développement en cours d’élaboration, sans oublier les lignes directrices des agendas 2030 des Nations unies et 2063 de l’Union africaine, la prise en compte des nouveaux défis, surtout ceux qui découlent de la mondialisation, des menaces liées au terrorisme, à l’extrémisme religieux, à l’émigration irrégulière…».
Depuis 2012, rappelle le Directeur général du Bureau opérationnel de suivi du Pse (Bos), Me El Ousseyni Kane, «d’importantes initiatives visant à accompagner la jeunesse ont été mises en place par le gouvernement. Toutefois, il est ressorti des constats qu’en dépit de toutes ces actions, les problèmes et besoins persistent et soulèvent ainsi des questions liées à l’efficacité et à la pertinence des options politiques et stratégiques dans le secteur de la jeunesse».
Le ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat renchérit : «Le diagnostic effectué laisse apparaître quelques tendances lourdes, à savoir notamment les limites liées à la qualité, à l’accès et au rendement du système éducatif et de la formation professionnelle, la faible prise en compte de l’éducation à la citoyenneté, la promotion du civisme et du volontariat dans les systèmes d’éducation et dans les mécanismes d’accompagnement des jeunes, la vulnérabilité des jeunes et des adolescents face aux nombreux fléaux sociaux». A ces goulots, s’ajoutent «le fort taux de chômage en milieu jeune, l’insuffisance de la couverture nationale des structures d’encadrement des adolescents, l’insuffisance du dispositif d’information à l’endroit des jeunes en termes de sources de financement et de créneaux porteurs pour l’insertion, la faible responsabilisation des jeunes dans les processus d’identification des besoins d’animation et de mise en œuvre des programmes, la faible prise en charge de la compétence jeunesse par les collectivités territoriales, la faible prise en compte du genre et de l’équité dans les stratégies déployées, la faible représentation des jeunes dans les sphères de décision.»
Harmonisation des interventions
Afin d’apporter une réponse à cette problématique, indique Me Kane, «le Bos, en relation avec le ministère de la Jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat, et avec l’appui de l’Union européenne (Ue), la coopération belge (Enabel) ainsi que le Système des Nations unies (Snu), a engagé la structuration de ce chantier à travers une démarche qui se veut inclusive et participative».
La structuration de cette ambitieuse initiative devra, à terme, d’après le ministre de la Jeunesse, de l’emploi et de l’entreprenariat, «permettre de fixer de manière coordonnée les interventions de l’Etat et des partenaires techniques et financiers, dans une perspective d’amélioration des conditions de vie des jeunes.
De manière spécifique, il s’agit de doter le Sénégal d’un cadre de référence pour améliorer les conditions de vie des jeunes et des adolescents, assurer une meilleure articulation des interventions dans le secteur, renforcer les moyens d’action en faveur de la jeunesse, décentraliser au mieux la prise en charge des questions de jeunesse, améliorer la gouvernance du secteur». Reprenant les chiffres de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), le Dg du Bos souligne que «le Sénégal est un pays caractérisé par l’extrême jeunesse de sa population, avec 42% de la population âgée de moins de 15 ans et un âge médian se situant à 18 ans».
dialigue@lequotidien.sn