Demain, l’Assemblée nationale va recevoir le gouvernement qui va répondre aux questions d’actualité. Un an après la dernière séance. Pour un exercice annoncé comme mensuel.
En 2017, Mahammed Boun Abdallah Dionne n’a visité l’Assemblée nationale qu’une fois pour sacrifier à la session des «Questions d’actualité», alors qu’elle était censée se tenir mensuellement. C’était le 23 mars, au lendemain de l’arrestation de Khalifa Sall. En fait, cet exercice était plus perçu comme une manière de charger le maire de Dakar qu’une volonté d’éclairer l’opinion sur les questions de l’heure. Et par circonstance ou hasard, le gouvernement revient à l’Hémicycle juste à 24 heures du verdict du Tribunal correctionnel de Dakar dans l’affaire Khalifa Sall. Pourtant, durant l’année écoulée, les sujets auxquels le pouvoir devait répondre n’avaient pas manqué. En mai, le ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall quitte le gouvernement – démission ou limogeage – suite à des divergences sur l’accord entre le Sénégal et le géant pétrolier français Total. Le Premier ministre Dionne le remplace sans expliquer le contenu de l’accord qui installe la polémique.
Dans le cadre de la traque des biens mal acquis, les 200 milliards annoncés par Aminata Touré comme montant recouvré ont semé le doute dans l’opinion. Une enquête parlementaire agitée par l’opposition n’a pu prospérer. Madické Niang qui l’avait annoncée est resté silencieux depuis. Cependant, 2017 était une année électorale avec les Législatives du 30 juillet. Le régime semblait plus occupé par l’obtention d’une majorité qu’autre chose. En plus, la 13ème Législature n’a été installée qu’en septembre. Il a fallu attendre la fin de l’année pour assister aux débats avec les sessions budgétaires et la déclaration de politique générale.
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