Au cours de l’exercice 2023, la Société financière internationale (Ifc) a engagé un montant «record» de 43, 7 milliards de dollars, soit environ 21 850 milliards de francs Cfa, en faveur de sociétés privées et d’institutions financières dans des pays en développement, selon son rapport annuel 2023 rendu public hier. Par Dialigué FAYE –

En 2023, la Société financière internationale (Ifc) a engagé au total 43, 7 milliards de dollars au titre d’investissements, soit plus de 21 850 milliards de francs Cfa. «Le volume le plus important de son histoire», selon Makhtar Diop, Directeur général de ce démembrement de la Banque mondiale axé sur le secteur privé. «Les engagements climatiques ont atteint un niveau inédit, dépassant les 14 milliards de dollars. Nous avons dépassé nos cibles en matière d’égalité des sexes. Et nous avons mobilisé plus de 15 milliards de dollars auprès de partenaires extérieurs, un autre record.

Ces chiffres sont impressionnants, mais ce qu’ils représentent en réalité, ce sont des emplois créés, c’est l’accès des femmes entrepreneures aux services financiers, c’est la réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, et bien plus encore. Les réalisations de cette année rendent aussi compte de la manière dont Ifc opère sa mue. Les nombreux changements que nous avons apportés à nos méthodes de travail réduisent la bureaucratie et donnent aux agents de première ligne les moyens de prendre plus de risques et de répondre plus rapidement aux nouveaux besoins. Résultat ? Des interventions audacieuses qui enrayent les crises et ont un impact positif», a commenté le Sénégalais, cité dans le rapport annuel de l’institution rendu public hier.

Grâce à l’appui du Guichet de promotion du secteur privé du Programme mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire, notent les collaborateurs de M. Diop, «Ifc s’est associée à Agcelerant et Bank of Africa dans le cadre d’un projet-pilote du programme d’accélération pour aider les petits agriculteurs et petits entrepreneurs de la filière du riz au Sénégal à accéder plus facilement aux financements, en vue de développer leurs exploitations. Ce mécanisme de mutualisation des risques garantit les crédits que la branche sénégalaise de Bank of Africa accorde à des milliers de petits cultivateurs de riz et de petites entreprises de production de riz, afin de leur ouvrir l’accès aux assurances, aux intrants et équipements. Bank of Africa s’appuie sur Agcelerant, une entreprise d’agritech, qui propose des formations et des solutions fondées sur les données afin que les agriculteurs bénéficient de l’assistance technique et financière dont ils ont besoin pour augmenter leur productivité. Agcelerant fait appel aux images satellites et à d’autres technologies pour contrôler la livraison d’intrants comme les engrais et les produits agrochimiques, les couvertures d’assurances et les services agricoles». Le projet, indiquent-ils, «fait partie de la Plateforme mondiale pour la sécurité alimentaire d’Ifc, un mécanisme de financement doté de 6 milliards de dollars pour venir en aide aux populations vulnérables, dynamiser les flux de produits de base essentiels vers les marchés émergents et contribuer à réduire l’insécurité alimentaire».
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