Les membres du Club Sénégal émergent (Cse) dénoncent la «politisation outrancière» du contentieux judiciaire opposant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, à la jeune masseuse, Adji Sarr. Ils attirent l’attention des Sénégalais sur les «priorités de l’heure» qui méritent la mobilisation de tous.
L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr a été passée à la loupe des membres du Club Sénégal émergent (Cse). Sous la direction de leur président, Youssou Diallo, les membres du Cse, au cours d’une Assemblée générale tenue le 1er mars, constatent que «d’une affaire privée, opposant deux citoyens sénégalais justiciables de faits de mœurs, celle-ci est devenue une affaire d’Etat, à considérer comme telle, au regard des graves perturbations de l’ordre public, d’indices concordants et graves d’attentat à la sûreté de l’Etat, de destruction sauvage et systématique de biens publics et privés, de menaces et agressions contre de personnes. Une situation qui découle d’une politisation outrancière du dossier sous la forme d’une accusation fallacieuse d’un prétendu complot politique et d’une victimisation comme ligne de défense».
Déplorant la «posture de défiance outrancière» du leader de Pastef à l’endroit des institutions, le Cse constate «sa demande illégale de récusation de juges, ses attaques systématiques et mal fondées contre le Président Macky et ses positions subjectives et outrageantes contre les juges et le procureur de la République. Qui plus est, une utilisation maladroite de voies de non-droit, constituée par son appel à la résistance populaire active, l’usage du terrorisme verbal, politico-médiatique et physique géométriquement centré sur certains journalistes et personnalités supposés comploteurs».
«Ces voies de non-droit indiscutables se sont aussi illustrées par des incendies, des saccages d’entreprises identifiées comme françaises, de destruction de biens personnels et d’incendies de domiciles de paisibles citoyens, à Dakar, à Louga et Rufisque», font remarquer les membres du Cse.
La structure dirigée par Youssou Diallo «relève, pour s’en désoler, un amalgame dangereux foulant aux pieds la sacro-sainte cohésion nationale, qui affleure de la tentative d’instrumentalisation machiavélique de la crise casamançaise, pourtant en voie d’extinction».
«Le Cse attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le chantage évident que Monsieur Sonko brandit vis-à-vis des Institutions judiciaires par des velléités de résistance suicidaire visant à créer les conditions de tuerie sur sa personne, sa famille, ses gardes du corps et/ou les Forces de l’ordre», soulignent les signataires du communiqué.
Relevant de nombreuses arrestations de responsables de Pastef et de présumés manifestants sans aucune communication de la justice sur ces arrestations, le Cse «lance un appel au leader de Pastef, Ousmane Sonko, aux responsables et militants de tous bords politiques, aux acteurs de la presse et des réseaux sociaux, aux avocats des deux parties, aux populations, en particulier à la jeunesse, de faire prévaloir la paix, la sérénité et la responsabilité en faisant cesser, les attentats à la vie privée et aux bonnes mœurs, au respect de la loi et des institutions républicaines tout en laissant la justice faire son travail sans pression aucune».
Invitant les chefs religieux et coutumiers à appeler au calme et à la sérénité pour préserver la paix et la stabilité, le Cse demande «à l’Etat, en particulier à la justice et aux Forces de l’ordre, au regard du caractère sérieux de cette affaire, de respecter et faire respecter la loi dans un esprit et une démarche de responsabilité, de sérénité, de rigueur et de professionnalisme dans la gestion de la situation».
Par ailleurs, le Cse attire l’attention des Sénégalais sur «les priorités de l’heure qui méritent la mobilisation et la synergie de tous les efforts pour endiguer la crise consécutive à la pandémie du Covid-19. Indubitablement, le Président Macky Sall a fait faire d’énormes progrès au Sénégal grâce à de nombreuses réalisations du plan Sénégal émergent avant la survenue imprévisible du virus qui constitue une chape de plomb sur les programmes et projets».
Enfin, malgré la propagation du coronavirus, le Club Sénégal émergent «souligne la nécessité individuelle et collective de poursuivre les réalisations du PAP2A, à s’approprier le Plan de relance économique défini par le chef de l’Etat pour le retour d’une croissance solide et inclusive, à s’engager dans une participation massive à la vaccination contre le Covid-19, la voie royale pour un retour à une situation normale qui ouvre tous les possibilités d’épanouissement et de bonheur pour les citoyens, notamment les jeunes et les femmes».