Closant hier le Safety week ou semaine de la sécurité, le Directeur général de Limak Aibd Summa (Las), gestionnaire de la plateforme aéroportuaire, Xavier Mary, s’est prononcé sur le crash avorté du Boeing 767 d’Ethiopian Airlines. Et c’est pour préciser que l’incendie de l’appareil, qui a subi un «flux moteur», a été maitrisé en plein vol par les membres de l’équipage.

Les commentaires liés à l’incident du Boeing 767 de la compagnie Ethiopian Airlines mettent en rogne le directeur de Limak Aibd Summa (Las). D’emblée Xavier Mary dénonce : «Nous avons entendu des choses qui ne reflètent pas la réalité et nous le déplorons.» Et d’expliquer : «L’avion a décollé hier (mardi) aux environs de 8h 30. Et après son décollage, il a subi un flux moteur. Lequel flux a été maitrisé par l’équipage. Le commandant de bord a éteint l’incendie avec le système d’extinction de l’avion avant de faire demi-tour pour se poser sur l’aéroport.» Il ajoute : «l’avion a coordonné avec la tour de contrôle, le contrôle aérien et les pompiers de l’aéroport. Il s’est ensuite posé sur la piste. Le commandant de bord a demandé une extinction pour préserver l’appareil et ses passagers. Et donc les pompiers ont procédé à cette extinction qui s’est passée dans de très bonnes conditions», a renseigné le patron de Las qui se réjouit du «dénouement heureux de cet accident». Il a surtout salué «la maitrise et le sang-froid de l’équipage malgré le feu et aussi le professionnalisme des équipes qui sont sur l’aéroport notamment les contrôleurs aériens, les pompiers mais aussi les équipes d’assistance et de gestion. Tout s’est bien passé pour sauver cet appareil et préserver les 90 vies qui étaient à bord. Ensuite les passagers ont été pris en compte, et en lien avec la compagnie Ethiopian, ils ont été soient réacheminés dans l’après-midi (mardi) par d’autres vols soient ils vont reprendre un avion aujourd’hui (hier), après avoir séjourné à l’hôtel». A la question de savoir qu’est-ce qui est à l’origine de l’incident ? M. Mary perd presque son latin : «Je n’ai pas d’éléments pour répondre à cette question. Une enquête est en cours. Et ce sera à la compagnie Ethiopian Airlines de répondre à cette question.»
Outre cet incident, le Directeur général de Las est largement revenu sur la Semaine de la sécurité ou Safety Week, organisée dans la plateforme aéroportuaire Blaise Diagne, pour dire que l’objectif «est de répondre, tout d’abord, à un programme international de l’Association des aéroports internationaux (Aci) Afrique dont l’Aibd est membre. Et nous déployons avec cette association un programme d’amélioration de la sécurité dont la politique est de motiver tous les aéroports. Et l’Aibd montre l’exemple en s’investissant et en sensibilisant les gens à la sécurité». Aussi poursuit-il, «c’est pour instaurer également une démarche proactive au sein de tous les employés qui travaillent sur l’aéroport. Parce que la sécurité est un élément important et primordial dans le monde aéronautique». Egalement de «sensibiliser davantage les employés parce qu’ils peuvent quelquefois céder à la routine. Il est important donc de les sensibiliser et de leur rappeler les règles de sécurité mais aussi de les impliquer. C’est pour cela d’ailleurs que nous avons organisé lundi dernier une marche de sécurité. Et tout le monde s’était mobilisé pour voir ensemble les sujets de sécurité qui pouvaient être améliorés». L’idée, relève-t-il, «c’est de renforcer la cohésion car nous travaillons tous ensemble sur la sécurité. Il est important pour nous de partager tout cela avec toutes les entreprises. Et nous avons profité de la semaine pour décerner 3 prix sécurité 2019 à des gens qui se sont particulièrement investis dans le domaine de la sécurité». S’agissant de l’implication des communes environnantes pour la sécurité de la plateforme aéroportuaire, il dit que «ce qui se passe dans ces communes, ou tout au moins dans les trajectoires des avions, est important pour la sécurité des vols. Nous pensons particulièrement aux émissions lasers et de fumée mais également aux installations qui pourraient générer l’attrait des oiseaux. Parce que les oiseaux sont quelque chose d’important dans la sécurité des appareils en vol, il ne faut pas qu’ils se rencontrent pendant le vol. Et aujourd’hui nous travaillons avec les communes pour sensibiliser les populations à ne pas mener des actions qui pourraient nuire à la sécurité de l’aéroport et des vols». Pour dire, selon lui, «nous mettons tout en œuvre pour que la sécurité soit à son plus haut niveau. Pour nous c’est très important. Si tous les acteurs sont bien sensibilisés et motivés et sont prêts à réagir en cas d’atteinte à la sécurité, c’est pour nous le plus important». Même si, dit-il, «le risque zéro n’existe pas». Et de garantir : «A l’Aibd, nous allons encore travailler à améliorer l’excellent niveau de sécurité que nous avons aujourd’hui.»