Bignona a été l’un des départements les plus touchés par les violentes manifestations pour la libération de Sonko. Les responsables de Benno bokk yaakaar, qui avaient gardé le silence jusqu’ici, ont déploré les morts enregistrés et adopté une «nouvelle démarche» pour répondre à la colère des jeunes.
Ils ont la particularité d’être des responsables politiques de la mouvance présidentielle qui s’activent dans un département qui a connu les plus vives tensions nées de l’arrestation de Ousmane Sonko, voire d’une colère généralisée avec à la clé quatre morts, plusieurs blessés, de nombreux pillages de biens publics et privés. Les responsables de Benno bokk yaakaar de Bignona ont décrété, le week-end, la relance de leurs activités aux allures d’une renaissance politique. C’était donc l’objet de l’Assemblée générale de remobilisation de la coordination départementale, après aussi plusieurs mois de suspension de leurs activités du fait de la pandémie du Covid 19. Occasion pour le coordonnateur départemental de Bby, Ablaye Badji, et ses partisans d’exprimer leur «solidarité» aux familles des victimes. Dans une résolution finale lue par Moustapha Lô Diatta, ces responsables disent regretter «l’usage de la violence contre les hommes politiques et l’instrumentalisation politique d’une affaire pendante devant la justice». Ils rappellent que le Président Macky Sall a été «brillamment réélu» le 24 février 2019, dès le 1er tour. «Dès lors, il reste le seul à pouvoir parler au nom du Peuple sénégalais», soulignent-ils. Ablaye Badji n’a pas caché sa désolation et explique ces scènes de violence qui ont été amplifiées par «des facteurs liés à l’Etat d’urgence sanitaire du fait de la pandémie et qui fut un terreau fertile». «Cela va donner lieu à une nouvelle démarche au sein de notre coalition car il faut s’adapter naturellement pour pouvoir résoudre les problèmes», a dit le ministre-conseiller.