Dans le cadre des grandes orientations du gouvernement qui a été mis en place hier, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé la création du ministère des Infrastructures. Une nouvelle création regroupant l’ensemble des directions des Infrastructures des différents départements ministériels.

Par Dialigué FAYE  – Les Infrastructures sont devenues un ministère plein. Expliquant les grandes orientations du nouveau gouvernement, le Premier ministre a donné les raisons. «Quand nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons constaté un éclatement des directions des Infrastructures dans tous les ministères : l’Urbanisme, la Justice, la Santé, l’Education nationale, l’Enseignement supérieur… Cet émiettement a produit deux effets néfastes. Le premier effet, c’est l’affaiblissement de la qualité dans l’exécution, dans la maîtrise des coûts. Le second, c’est le problème de transparence tel que révélé par toutes les études qui ont été faites sur les grands programmes.

C’est pourquoi, d’un commun accord avec le président de la République, nous avons décidé de revenir à une organisation centralisée, sans pour autant que cela induise des lenteurs dans l’exécution des programmes d’infrastructures», a justifié Ousmane Sonko, à l’issue de la lecture de la liste des membres du gouvernement par le Secrétaire général de la présidence de la République.
Ce nouveau ministère est confié à M. Déthié Fall. Ori­ginaire de Saint-Louis, M. Fall a obtenu son Master en business administration (Mba), spécialisé dans la gestion de projets complexes et stratégiques. Il devient plus tard ingénieur polytechnicien, avant de suivre la formation d’officier de réserve à l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès.

Sur le changement de dénomination de certains ministères, le chef du gouvernement a aussi apporté des éclaircissements. «L’emploi, qui est une préoccupation légitime de l’ensemble des Sénégalais et singulièrement de la jeunesse, interpelle le gouvernement. C’est pourquoi elle a été placée à côté de la formation professionnelle et technique comme des aspects complémentaires de la politique publique.» Ce ministère est dirigé par Amadou Moustapha Njekk Sarré.

Le ministère des Pêches a aussi changé de dénomination. Il redevient ministère des Pêches et de l’économie maritime. En effet, argue le Premier ministre, «nous avons toujours dit que notre priorité, c’est de bâtir une économie. Et bâtir une économie commence par le secteur primaire (agriculture, élevage et pêche, et la bonne gestion des ressources extractives), complété par une industrialisation du pays. C’est pourquoi nous avons voulu, à côté de la Pêche, mettre l’accent sur l’économie maritime. Ce n’est pas seulement la pêche, les mers, les fleuves font développer un ensemble d’activités économiques et commerciales autour des espaces». Dr Fatou Diouf continue sa mission à la tête de ce département.
dialigue@lequotidien.sn