Redevabilité et gouvernance : Le Sénégal veut s’offrir en modèle

Par Amadou MBODJI –
Le Secrétaire général du gouvernement, Boubacar Camara, réaffirme la volonté de l’Etat de se positionner en modèle de redevabilité et de gouvernance exemplaire, tant au niveau régional qu’international. M. Camara l’a fait savoir à la clôture de la 30ème réunion du Comité ministériel du Giaba (Cmg). Le tout nouveau Secrétaire général du gouvernement a ainsi mis exergue les efforts du Sénégal dans la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Relevant ainsi l’engagement des dirigeants actuels à s’inscrire dans une dynamique vers une bonne gouvernance renforcée. «Les engagements pris par les plus hautes autorités et inscrits dans la Vision Sénégal 2050 traduisent la volonté du Sénégal de se positionner comme un modèle de redevabilité et de gouvernance exemplaire, tant au niveau régional qu’international», déclare Boubacar Camara.
Et d’ajouter : «Notre pays est engagé dans une dynamique de gouvernance renouvelée, fondée sur la transparence, la redevabilité et la rationalisation de l’action publique.»
Il a souligné les progrès significatifs réalisés par les acteurs publics comme privés, et qui ont permis la sortie du pays de la liste grise du Groupe d’action financière (Gafi), en octobre 2024. Il met l’accent sur la mise en œuvre des initiatives destinées à renforcer le dispositif national et à préparer activement l’évaluation mutuelle de février 2026, dont les conclusions guideront les prochaines réformes.
«Dès à présent, nous œuvrons à l’adoption des textes d’application nécessaires. Parallèlement, nous procédons à la mise à jour de l’évaluation nationale des risques et à l’élaboration de la Stratégie nationale 2025-2029», admet le Secrétaire général du gouvernement. Dakar souhaite voir une Afrique résiliente face aux défis liés à la criminalité financière. «Dakar, qui a l’honneur d’abriter le Secrétariat du Giaba, incarne notre engagement commun pour une Afrique résiliente face aux défis de la criminalité financière», faut-il remarquer.
Le Directeur général du Giaba, Edwin W. Harris Jr, parle de «partitions respectives et collectives» à jouer dans la préservation de l’intégrité de «notre système financier, la paix et la sécurité régionales qui assurent la prospérité de notre espace». Il recommande, à cet effet, un engagement fort des pays dans la lutte contre les crimes financiers dans la région et demande également aux gouvernements membres du Giaba d’user de leurs bons offices pour, dit-il, «apporter l’appui financier et technique nécessaire à leurs Cellules nationales de traitement des informations financières (Centif) respectives, afin de les aider à se préparer promptement et convenablement en prévision de leur évaluation».
Le président du Comité ministériel, Prince Olasunkanmi Fagbemi, invite tous les Etats membres à «intensifier leurs efforts pour renforcer leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme». Cela implique, selon lui, «de mettre en œuvre des mesures qui non seulement répondent aux exigences de conformité technique, mais produisent également des résultats concrets dans la lutte contre les activités financières illicites ; garantir des systèmes opérationnels, efficaces et capables de faire face aux menaces en constante évolution auxquelles nous sommes confrontés».
ambodji@lequotidien.sn
1 Comments
Chacun y va avec ces souhaits et vœux. Mais on n’oublie le champ d’application : l’Homme.
* Son mental : le maîtrise t_il ?
* Sa connaissance : est _elle à toute épreuve ?
* son opportunisme : elle bien orienté ?
* sa conscience : est elle sentie et opérationnelle ?
Voilà les variables du champ d’application à manier et formaté.