Comment intégrer les valeurs sociétales dans l’école ? C’est une simple interrogation, mais la valorisation de l’école de la vie peut avoir un impact sur le processus d’éducation des enfants dans un monde en pleine mutation sociale et économique. Par Justin GOMIS – L’école de la vie revêt une importance capitale.

Malheureusement, elle n’est pas encore très bien prise en compte dans le pays. Pour pallier ce déficit, la Cosydep, en collaboration avec le Ministère de l’éducation nationale (Men) a organisé un forum sous le thème : «Nithe, Sama école, sama yitte», avec les acteurs de l’éducation pour discuter en vue «d’asseoir une éducation de qualité pour tous sur la base du principe d’équité et de l’égalité des chances», a dit Khady Diop Mbodji, Secrétaire générale du ministère de l’Education nationale. L’objet de cette rencontre vise à «entamer une série de discussions et enclencher des actions impliquant tous les segments de la société afin que les questions de l’école soient au cœur du débat public», a-t-elle dit. Pour Khady Diop Mbodji, «l’intérêt d’une telle rencontre permet d’aller vers la construction de consensus forts dans l’intérêt exclusif des acteurs de l’école, et en premier celui des apprenants et des enseignants». Selon Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Cosydep, initiatrice de ce forum, cette rencontre entre dans le cadre d’un dialogue des offres. A l »en croire, les enfants ont besoin «d’entrées différentes». Il dit : «il y a des enfants qui passent par l’offre daara. Il y a d’autres qui considèrent que la meilleure entrée en matière d’éducation-formation, c’est l’école privée ou bien la formation professionnelle. Mais ce que nous constatons depuis quelque temps, c’est que ces offres, au lieu de se compléter, s’opposent. Et nous pensons qu’il est temps qu’on aménage un espace de dialogue, parce qu’au final, on doit bâtir le même Sénégalais. Et nous sommes persuadés que chaque offre a quelque chose à apporter à l’autre», a-t-il explique. Selon lui, «l’offre publique peut inspirer les daaras qui, aujourd’hui, en termes de normes d’apprentissage, conditions de travail des élèves et d’ouverture par rapport à la technologie, pourrait être bénéfique au daara. C’est valable pour la formation professionnelle qui a des compétences en termes de savoir-faire qui donnent des aptitudes. Et si cette formation professionnelle est renforcée dans ce qui se fait dans l’éducation populaire ou on arrive, à travers les heures de vacances, à inculquer aux enfants le savoir-vivre notamment, cela sera bénéfique pour le type de citoyen qu’on souhaiterait avoir demain». Les acteurs ne perdent pas espoir de trouver des solutions au sortir de cette rencontre. «Les conclusions qui sortiront de vos réflexions seront une source inépuisable d’informations stratégiques pour renforcer le dialogue à la fois politique et de gestion que le ministre de l’Education nationale et ses collaborateurs ont mis en place en vue de trouver des réponses adéquates, pertinentes et durables face aux défis persistants qui se posent», a dit Khady Diop Mbodji.
justin@lequotidien.sn