Placée sous le thème «Pour un système éducatif ancré dans ses valeurs et ouvert aux compétences du 21e siècle : quelles réformes curriculaires ?», cette cérémonie a été également une occasion de revenir sur la sempiternelle question des réformes. Magatte Dièye, professeur de lettres modernes au lycée Maurice Delafosse qui a prononcé le discours d’usage, a fait savoir qu’en «revisitant les différents curricula, on se rend compte des améliorations nécessaires pour arriver à la formation de citoyens aptes à se mouvoir aisément dans la vie de tous les jours». Sur ce sujet, le chef de l’Etat est d’avis que «la réforme de notre système éducatif pose une double problématique : le contenu des enseignements et la façon d’enseigner». Et Macky Sall de s’interroger : «Pourquoi les filières scientifiques et techniques sont désertées ? Pourquoi après 7 ans de cursus, la majorité écrasante des apprenants ne parviennent pas à parler anglais alors que c’est la langue de communication par excellence à l’international ? Quel est le degré de pertinence des contenus pédagogiques en instruction civique, philosophie, en histoire et géographie.» Pour le président de la République, «elles méritent réflexion et réponses». Dans la même veine, il estime que les curricula «doivent aider les élèves à vivre mieux leur temps, affronter les réalités d’un monde en mutation continue en restant ancrés dans nos valeurs de culture et de civilisation et ouverts aux apports positifs extérieurs». En outre, il a appelé à intégrer davantage dans notre système éducatif, «le numérique comme contenu pédagogique et outil d’encadrement et de performance».
Par D. KANE- dkane@lequotidien.sn