Régularisation des décisionnaires et respect des accords : A Ziguinchor, c’est toujours la même rengaine

Dans la ville de Ziguinchor, la question du respect des accords a été posée sur la table du Gouverneur qui recevait le cahier des doléances des syndicats. Il y a aussi la lancinante question des décisionnaires qui tarde à être vidée. Par Khady SONKO –
La question des décisionnaires et le respect des accords entre les travailleurs et le gouvernement dans différents secteurs tels que l’éducation, la santé, les collectivités territoriales, la justice, l’agriculture, l’élevage, le tourisme… sont inscrits en lettres d’or dans le cahier des doléances remis hier au Gouverneur de la région de Ziguinchor par le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), en présence de l’inspecteur du Travail. Joseph Boucal et ses camarades ont demandé au président de la République d’être sensible à la question des décisionnaires et de signer ce décret afin que les camarades puissent en bénéficier. «Les enseignants décisionnaires vivent une injustice. Nous avions espoir le 13 janvier passé, quand le ministre de la Fonction publique a signé l’accord avec les syndicats du G7. Mais jusque-là, ces décrets modifiés ne sont pas encore signés par le président de la République. Et pour que cela prenne effet, il faut qu’il les signe», a plaidé M. Boucal. Il s’exprimait après la remise du cahier des doléances confectionné par la Coalition des centrales syndicales de la région (Cnts, Cnts/Fc, Unsas, Udts) au Gouverneur.
Sur le Pacte de stabilité, Joseph Boucal dit : «Nous ne sommes pas contre le Pacte de stabilité, mais pour nous, le pacte ne se décrète pas. Il ne se force pas, il vient naturellement quand les bonnes décisions sont prises pour pallier les difficultés que vivent les travailleurs. En ce moment, il n’y aurait plus besoin de revendiquer. Ce que nous ne pourrons pas accepter : la sourde oreille, le dilatoire ou bien le saupoudrage. Nous, en tant que syndicalistes, ne saurions l’accepter. Nous en appelons à la souplesse, à la sensibilité du président de la République pour que tous ensemble, nous puissions converger vers le développement de notre pays dans la stabilité.»
La remise du cahier des doléances a été fait dans la sobriété, sans défilé, ni regroupement des travailleurs. «Parce que cette année, beaucoup de nos camarades sont victimes de licenciement à travers beaucoup de secteurs. C’est une manière de leur montrer notre soutien et notre indignation par rapport à leur situation», a expliqué Joseph Boucal.
ksonko@lequotidien.sn