Le Pariis a réhabilité le périmètre maraîcher féminin de Djivente, dans la commune d’Oukout, département d’Oussouye. La réhabilitation porte sur 2 hectares entièrement clôturés, dotés d’un système d’irrigation de goutte à goutte, d’un forage équipé d’une pompe solaire et deux réservoirs tampons pour un coût global de 21 millions de francs Cfa.

Par Khady SONKO – Les travaux sont presque finis dans le périmètre maraîcher féminin de Djivente, réalisé par le Projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis), avec l’appui de la banque mondiale, et exécuté par la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri).
D’une superficie de 2 hectares, le périmètre bénéficie au Gie des femmes de Djivente, village de la commune d’Ou­kout, dans le département d’Oussouye. Une clôture en grillage, un forage de 30 mètres équipé d’une pompe solaire de 18 m3/h, un réseau d’irrigation par goutte à goutte et deux réservoirs tampons constituent la réalisation du Pariis sur une superficie de 2 hectares pour un coût global de 21 millions de francs Cfa.

Au-delà de cette dotation, les femmes de Djivente bénéficient également d’une formation de renforcement de capacités et d’un appui à la mise en œuvre.
La chargée du Pariis au Sénégal au niveau de la Banque mondiale apprécie la réalisation malgré le retard d’environ deux ans accusé. «Le système d’irrigation moderne goutte à goutte permet d’économiser non seulement l’eau, mais le temps de travail des femmes qui passaient des heures pour irriguer peu de parcelles, mais avec ce système innovant, leur travail consiste à ouvrir et fermer des vannes. C’est vraiment un système économiseur d’énergie, mais aussi de temps pour les femmes», s’est félicitée Fatimata Ndoye, agro-économiste principale à la Banque mondiale, à l’issue de la visite du périmètre maraîcher féminin.

Grâce à l’irrigation, qui va permettre au moins trois à quatre cycles de culture par année, une augmentation sensible des productions est attendue. Ce qui pourrait éradiquer les importations en termes de produits alimentaires, selon Aly Sané Gnang, Coordonnateur national du Pariis.

Le périmètre féminin était fermé durant cinq années, faute de clôture et à cause de la divagation des animaux.

Avec sa réhabilitation, les bénéficiaires espèrent une augmentation de leurs revenus et un pouvoir d’achat plus élevé. «On aura de quoi aller au marché, améliorer la nourriture, prendre en charge les besoins scolaires et sanitaires des enfants. Personne ne renverra plus aucun élève parce qu’il n’a pas de stylo ou de cahier», espère Hélène Diédhiou, une des bénéficiaires du périmètre maraîcher.
Le maire d’Oukout se réjouit de la réalisation du Pariis qui, dit-il, faisait partie de ses projets. «C’est un soulagement pour les braves femmes de la commune qui dispose d’un potentiel agricole énorme qui, s’il est exploité avec la facilité requise, va renforcer les revenus des ménages et la sécurité alimentaire», a déclaré Seydou Kabané Diédhiou.
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