L’Assemblée nationale va examiner, demain, le projet de loi portant modification du Code électoral, lors d’une séance plénière. C’est ce qui ressort de l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale, convoquée hier, à l’initiative de l’Exécutif.Par Ousmane SOW –

Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Abdoulaye Diome, sera face aux députés à partir de 11h pour présenter le projet de loi n°12/2023 modifiant la loi n°2021-35 du 23 juillet 2021 portant Code électoral. Et demain (samedi) à 9h, les députés vont procéder à l’examen dudit projet en plénière. Et à en croire le député de l’Alliance pour la République (Apr) et de Benno bokk yaakaar (Bby), Abdou Mbow, la quasi-totalité des députés sont d’accord pour examiner ce projet de loi devant permettre à Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade d’être candidats à la Présidentielle de 2024. Une manière pour le député et responsable de Bby de dire que le dialogue national a porté ses fruits. Ainsi, il faut rappeler que la modification du Code électoral fait partie des conclusions du dialogue national lancé en fin mai par le chef de l’Etat, Macky Sall. Et à l’issue de ce conclave national, la Commission politique a répondu par l’affirmative, se disant favorable à une modification des articles L28 et L29 du Code électoral, ce qui permettrait une réhabilitation des droits civiques et politiques des personnes qui ont bénéficié d’une grâce présidentielle et qui ont purgé leur peine.

Alors, on pourrait dire sans se tromper que dans 24 heures, les cas Karim Wade et Khalifa Sall seront réglés et ils pourront se présenter à la Présidentielle de 2024, si le projet de la révision du Code électoral passe demain à l’As­semblée nationale.

Pour rappel, Karim Wade avait été condamné en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, avant d’être gracié et de s’exiler au Qatar. Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, avait quant à lui été écarté de l’élection présidentielle de février 2019. Le leader de la plateforme Ta­xawu Senegaal avait été con­damné à cinq ans de prison ferme pour détournements de fonds publics, avant d’être gracié en septembre de l’année 2019.