Le ministre de la Pêche et de l’économie maritime a procédé hier, au large des côtes de Dakar, à l’immersion d’un navire comme récif artificiel. Alioune Ndoye a profité de l’occasion pour appeler les acteurs à se liguer avec son département pour redresser le secteur.Par Khady SONKO
– Le ministre de la Pêche et de l’économie maritime a réceptionné hier, au Port autonome de Dakar, un don de la Coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (Caps). Il s’agit d’un bateau comme récif artificiel. Aussitôt après la réception du navire, Alioune Ndoye a procédé à son immersion au large de Dakar.
Avec le respect des aires marines protégées et autres dispositifs, le ministre de la Pêche a recommandé aux techniciens de faire en sorte que la ressource puisse revenir davantage le long des côtes sénégalaises. «J’ai demandé à la direction des Pêches maritimes de l’inscrire, de même que la direction de la Gestion des fonds marins, dans une politique globale qui est une stratégie d’ensemble», a dit M. Ndoye à l’issue de la cérémonie de réception du navire. Il a vivement magnifié l’apport des acteurs de la pêche à qui il invite à accompagner l’Etat pour le bien des Sénégalais. «Nous devons tout faire pour réhabiliter tous ces récifs qui permettent à la ressource de se reproduire. C’est avec l’ensemble des acteurs, la main dans la main, que nous pourrons arriver à réduire autant que possible les pratiques parfois vieilles qui détruisent la ressource et causent énormément de difficultés aux acteurs à vivre de leur activité», dira-t-il. Le ministre rappelle que le gouvernement a une politique bien définie dans le Pan Sénégal émergent (Pse) qui donne mandat à son département de tout faire pour réhabiliter la ressource, de restaurer ou de réhabiliter la rente halieutique.
A travers son geste, la Caps contribue à la politique de régénération et à la mise en place de récifs artificiels pour le développement du secteur de la pêche. «Nous sommes une organisation de contribution et de développement pour appuyer la régénération des produits halieutiques, mais aussi lutter contre la pêche illicite», a soutenu Aliou Thiam, président de la Caps.
Les acteurs en ont profité pour déplorer les difficultés qu’ils rencontrent, à l’image de la compagnie Monica Sa qui n’est pas allée en mer depuis le 23 avril dernier. «Nous n’avons pas de licence et nous attendons le soutien du chef de l’Etat pour en avoir. Plus de 400 pêcheurs sont au chômage technique, alors qu’ils sont des pères de famille», a plaidé Moussa Ndour, marin.
ksonko@lequotidien.sn