Rencontre avec le chef de l’Etat : Noo lank dit oui, mais avec Guy Marius Sagna

Oui pour une rencontre avec le chef de l’Etat, mais en présence de Guy Marius Sagna et Cie. C’est la condition de Noo lank qui estime que ce serait la meilleure garantie de l’ouverture de Macky Sall. Ledit collectif, qui souligne que le financement supposé de Wade est une cotisation comme d’autres, annonce une manifestation en fin janvier.
La sortie du médiateur de la République indiquant que Noo lank qu’il a reçu était prêt à rencontrer le chef de l’Etat a été un des points forts de la conférence de presse d’hier. Ledit collectif conditionne cette audience à la libération «immédiate» et «sans condition» de leurs camarades qui restent en prison alors que Babacar Diop et quatre étudiants ont été élargis il y a une dizaine de jours. «Nous avons déjà décliné et réaffirmé notre ouverture et notre ligne de cohérence inclusive. Nous sommes un collectif de citoyens pacifiques et nous souhaitons qu’il y ait de la stabilité et une paix durable dans le pays. Nous estimons que notre position citoyenne doit pousser l’Etat à jouer cartes sur table», a dit Oumar Wally Zoumarou, membre du collectif. Aliou Sané, co-coordonnateur de Noo lank, ajoute à la suite de la déclaration de Alioune Badara Cissé : «Pour que le Président marque son ouverture et que cette rencontre puisse se tenir dans des conditions apaisées, il faut qu’il y ait dans cette délégation de Noo lank Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr et Fallou Galass Seck. N’oublions pas que ces derniers ont été arrêtés devant le Palais parce qu’ils voulaient transmettre pacifiquement ces doléances sur la hausse de l’électricité au Président.»
Sur le financement supposé du mouvement par Abdoulaye Wade, Aliou Sané ne dément pas, mais précise : «Nous faisons un budget de la manifestation. Y’en a marre cotise, tout comme Frapp, Gilets rouges, les syndicats. Si le Pds ou Sonko ont cotisé, c’est bien pour les besoins des manifestations. Les hommes politiques sont aussi des Sénégalais. On ne peut pas, pour une cause aussi nationale que celle de l’électricité, rencontrer les forces économiques et sociales et dire que les partis politiques ne font pas partie du Sénégal.»
Ce vendredi, le collectif observe une pause, mais annonce une grande manifestation en fin janvier. Aliou Sané et Cie ont également fait le bilan de la mobilisation du 10 janvier dernier de la Place de la Nation au Rond-point de la Rts. «Une mobilisation qui démontre que les populations sont carrément en désaccord avec cette hausse de l’électricité. C’était un signal envoyé à nos dirigeants, au chef de l’Etat en particulier, pour qu’ils comprennent que les Sénégalais en ont marre de leur gestion nébuleuse», estiment-ils. D’ailleurs, pour prouver que cette hausse des tarifs de l’électricité est «injustifiée», les membres de Noo lank prévoient de publier prochainement «un mémorandum documenté» pour démonter les arguments «erronés» de la Senelec et de l’Etat en général.