Ousmane Sonko et Ahmed Khalifa Niass envisagent une alliance entre «Patriotes». Le président du Front des alliances patriotiques (Fap) veut réunir le leader de Pastef et le Président Sall autour d’une table.
Dans le cadre de ses tournées, le leader de Pastef a rendu visite, hier, à Ahmed Khalifa Niass avec qui il n’était pas en de bons termes. Ousmane Sonko a salué «un homme qui se bat pour des principes» et avec qui il a «retrouvé des liens de parenté». Au religieux qui l’avait soutenu dans cette affaire de viol présumé, il a indiqué qu’au-delà de «l’attaque privée» de cette affaire de viol présumé, c’est aussi une «attaque politique». Il espère dorénavant «une autre dimension dans (leurs) relations et collaborations». «On reconnaît que tu es le père du patriotisme au Sénégal. Tous les Patriotes doivent se réunir. Il est temps de se construire notre propre modèle», a chanté la figure de proue de l’anti-système. Remerciant son «fils» venu lui rendre visite, Ahmed Khalifa Niasse a déclaré : «Ta venue dans cette maison est un plaisir. Et les journalistes savent de quoi je parle (…) Il y a des gens qui sont prêts à s’immoler par le feu pour s’attirer les regards (…) Sonko ne peut qu’être mon fils. J’ai 75 ans, il en a 46. Nous avons eu à échanger en privé.» Le leader du Front des alliances patriotiques (Fap) a fait un compte rendu de leur tête-à-tête. «Nous allons organiser une rencontre pour installer l’idéologie du patriotisme. Le Sénégal est notre berceau et notre tombe. Tout ce qui est bon pour la patrie est bon pour les patriotes. Dans nos comportements, nous ne serons jamais communistes ou libéraux», a-t-il dit. Quant à la nouvelle «collaboration» avec Sonko, il a donné le ton : «Dans une démocratie, l’opposition s’appuie sur la loyauté pour s’opposer. Elle ne se fige jamais dans la négation.» Ahmed Khalifa Niass a ensuite expliqué son intention de réunir Macky Sall et Ousmane Sonko autour d’une table. «Je vais appeler le président de la République pour qu’il échange avec Ousmane Sonko sur ce qui va faire évoluer le pays. Je veux aussi que tous ceux qui se sentent libres viennent nous rencontrer périodiquement pour dénoncer ce qui ne marche pas», a-t-il ajouté. Avant de demander au chef de l’Etat de mandater Ousmane Sonko pour régler définitivement la crise casamançaise. Le leader des Patriotes s’est dit à ce propos «ouvert à travailler avec tout le monde», car «on ne doit plus attendre».