Dans le cadre de la promotion de l’Education à voix haute, plus connue en anglais Education out loud, une vingtaine de délégués originaires des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre se sont réunis à Dakar. Par Justin GOMIS –
Une vingtaine de délégués venus des pays d’Afrique centrale et occidentale ont participé ces deux derniers jours à un atelier régional de développement du programme Education à voix haute (Eol ou Education out loud, en anglais). Cette rencontre coïncide avec le démarrage de la phase d’extension 2024-2027 du programme d’Education à haute voix qui est financé par le Partenariat mondial pour l’éducation et géré par Oxfam Danemark. Il vise à permettre de partager des expériences autour de différentes thématiques, de promouvoir des pratiques de gestion réflexive et adaptative, et d’harmoniser les positions. Une chose dont se réjouit le ministre de la Fonction publique qui a procédé à l’ouverture de cet atelier. «Mon plaisir est d’autant plus grand que cette rencontre, qui réunit une soixantaine de participants, est une excellente opportunité pour rapprocher davantage les peuples africains et favoriser des échanges d’expériences et de bonnes pratiques en faveur d’une éducation de qualité pour tous», a dit le ministre de la Fonction publique qui représentait Moustapha Mamba Guirassy, ministre de l’Education. D’après lui, «une telle rencontre est en parfaite harmonie avec la vision du chef de l’Etat qui porte sur un Sénégal souverain dans une Afrique prospère». Le ministre magnifie ainsi cette démarche des acteurs qui, selon lui, «placent la réflexion au cœur des défis majeurs de l’éducation en Afrique». De l’avis du ministre de la Fonction publique, «ce programme contribuera sensiblement à la transformation de l’éducation pour en faire un véritable levier de développement du capital humain, condition sine qua non pour bâtir une Afrique souveraine et prospère». Il promet que le gouvernement va prendre à bras-le-corps les défis dans le secteur de l’éducation au Sénégal. «Il est évident que ces défis ne sauraient être relevés que dans le cadre d’une véritable intégration africaine qui permet à nos différents pays de collaborer de façon étroite, de soutenir les relations entre leurs différentes composantes et de mettre en synergie leurs différentes ressources», a-t-il dit.
Pour sa part, Hélène Rama Niang, Pca de la Cosydep, se réjouit de l’opportunité que le programme offre aux bénéficiaires pour renforcer leurs compétences et leurs outils en vue de rendre plus efficace l’accomplissement de leur mission. Elle pense que «la Société civile a un rôle important à jouer dans la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques». Pour assumer pleinement ses responsabilités, poursuit-elle, «elle doit se professionnaliser davantage pour occuper la place qui est la sienne dans le développement de l’éducation dans nos pays respectifs». En fait, Hélène Rama Niang reste persuadée que «le programme de l’Education à haute voix nous apporte non seulement un appui de qualité pour mettre en œuvre nos missions, mais aussi et surtout pour partager des expériences et de bonnes pratiques permettant de nous enrichir mutuellement». En tout cas du côté des autorités étatiques, l’optimisme est de mise quant à l’avenir de l’éducation au regard de «l’engagement indéfectible de la société civile africaine, expérimentée et volontariste, déterminée à contribuer de façon décisive à la formulation, la mise en œuvre et le suivi- évaluation des politiques éducatives», a soutenu le représentant de Moustapha Guirassy. «Je puis vous transmettre la satisfaction de mon collègue ministre de l’Education nationale qui relève une forte détermination et un constant engagement militant chez la Cosydep avec qui son département entretient d’excellents rapports de partenariat», a-t-il informé. Ainsi, pour bâtir un capital humain de qualité à partir d’une éducation et une formation scientifiques attrayantes, accessibles et alignées aux besoins de développement économique et social du pays, il rappelle la volonté du chef de l’Etat d’engager toutes les autorités dans ce sens. «Cela passe par la mise à l’échelle d’une éducation inclusive de qualité, à travers un bon maillage territorial pour assurer à tous, et en particulier aux groupes vulnérables, une éducation de proximité», dit-il, tout en précisant que «son opérationnalisation, déjà engagée, favorisera l’équité et corrigera les disparités, les vulnérabilités et les inégalités dans l’accès, la réussite et la participation de tous à l’éducation».
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