Rentrée -Assemblée générale des cadres libéraux : La Fncl étale les carences du régime

Les cadres libéraux sont sortis du bois. Après un long silence, la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl) s’est prononcée, samedi dernier, sur la situation nationale. D’emblée, les camarades de Karim Wade, qui tenaient leur assemblée générale, ont déploré la gestion des inondations qui affectent le quotidien de plusieurs Sénégalais dans certaines zones du pays comme Touba, Dakar, Thiès et dans la vallée du fleuve Sénégal.
Selon Ousmane Goudiaby qui lisait la déclaration, cette situation montre la vulnérabilité structurelle aggravée par les effets du changement climatique. Ce qui a exposé ces populations à des risques qui auraient pu être anticipés et évités. A l’en croire, l’année dernière, les autorités actuelles avaient déclaré que «cet hivernage n’était pas le leur». Aujourd’hui, la Fédération des cadres libéraux invite les nouvelles autorités à plus de responsabilité en construisant des solutions durables. «Les inondations ne doivent plus être considérées comme des fatalités saisonnières, mais comme des défis de gouvernance et de justice territoriale.»
Pour la Fncl, le Sénégal doit entrer dans l’ère de la résilience climatique. En attendant de satisfaire à cette requête, les libéraux conseillent, dans les plus brefs délais, de créer une Agence nationale de résilience climatique urbaine, dotée «de moyens et de compétences transversales». Le Pds s’était toujours battu pour la consolidation de la démocratie et n’a pas manqué de déplorer «les gardes à vue prolongées et les mandats de dépôt devenus quasi systématiques». Ousmane Goudiaby de rappeler que la démocratie et les libertés individuelles sont le socle historique et moral du combat du Parti démocratique sénégalais. «Elles ne sont ni négociables ni secondaires», a-t-il martelé. D’après les libéraux, il y a une «judiciarisation de la parole publique qui menace la liberté d’expression, et une instrumentalisation de la Justice qui fragilise l’Etat de Droit». Suffisant pour eux d’exiger «la mise en place rapide de juges des libertés, pour garantir l’équilibre entre sécurité et droits fondamentaux». Dans le même sillage, ils conseillent aussi de «réformer le traitement des délits d’opinion, en privilégiant des sanctions pécuniaires plutôt que pénales en cas de diffamation, afin de préserver un débat politique sain, fondé sur les idées, et non sur la peur». Estimant que certaines personnes ont été injustement emprisonnées pour des délits d’opinions, ils ont promis dans les jours à venir d’organiser une grande mobilisation et des manifestations pour réclamer la libération de ces dernières.
Cependant, si les cadres libéraux ont apprécié la loi sur les lanceurs d’alerte, ils n’ont pas manqué de souligner des zones d’ombre. Selon eux, la définition du lanceur d’alerte est non seulement floue, mais elle manque aussi de canaux de signalement. Ce qui pourrait conduire à des risques d’instrumentalisation médiatique. «La récompense financière soulève aussi des questions éthiques», ont-ils fait remarquer.
En outre, les libéraux suggèrent aussi de renforcer le dispositif de déclaration de patrimoine, notamment par l’abaissement du seuil à 500 millions F Cfa et l’élargissement des profils assujettis. Au finish, les poulains de Abdoulaye Wade ont annoncé la célébration du centenaire du Pape du Sopi, leur mentor. Ils promettent, pour l’occasion, une grande fête qui prendra une dimension internationale.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn