REVELATIONS – Mandat, Ag, processus électoral… : Le courrier de la Fifa qui dit tout sur les manquements de la Fif

On ne nous a pas tout dit sur la suspension de la Fif par la Fifa. En effet, si un communiqué de bureau du Conseil de l’instance mondiale a acté la mise en place d’un Comité de normalisation le 24 décembre dernier, un autre courrier de la Fifa explique en long et en large les raisons qui l’on poussée à mettre la Fédération sous tutelle.
Cette correspondance de 4 pages, dont Supersport a eu une copie, relate les graves manquements de la Fif dont elle a reconnu la fin de mandat.
«La Fifa a demandé à la Fif de veiller à ce que lesdites élections aient lieu au plus tard le 30 juin 2020 et de communiquer officiellement leur date exacte une fois qu’elle aura été fixée. Bien qu’ayant été informée de ces questions, la Fif n’a pas pris les mesures nécessaires pour garantir que les élections puissent avoir lieu dans le délai imparti», informe ledit courrier écrit par Fatma Samoura et adressé à Sam Etiassé le 24 décembre dernier.
Bien avant, la Fifa avait pris le soin d’étudier les textes de la Fif. Toute chose qui lui a permis de relever un possible vide juridique sur la question de la fin de mandat de feu Sidy Diallo. «La Fifa a envoyé un courrier à cette dernière (avec copie à la Caf), soulignant une contradiction dans les statuts entre l’art. 43, al. 1, qui énonce que le mandat du Comité exécutif dure quatre ans, et l’art. 42, al. 2, qui énonce quant à lui que l’élection du président de la Fif doit avoir lieu au plus tard le 30 juin suivant la fin de la quatrième année calendaire de son mandat», poursuit ledit communiqué.
S’agissant du processus électoral, la Fifa reste formelle sur le fait qu’il a été bâclé et n’a pas été bien mené. «La procédure électorale de la Fif dans son ensemble ne répondait pas aux exigences statutaires et réglementaires applicables à toute association membre de la Fifa et de la Caf. Par conséquent, cette procédure ne peut reprendre et encore moins être achevée sans une intervention. Cela est dû au fait que la validité juridique des décisions prises par la commission électorale, dans des circonstances douteuses et contestées, ne peut être vérifiée», est-il écrit. Avant d’indiquer que «la décision de la commission électorale présidée par M. Diby le 8 août 2020 – qui admettait trois des quatre candidats – fait l’objet d’un litige dont les fondements ne sont pas vérifiables».
La question des prérogatives du Comité de normalisation est le dernier volet de ce courrier. A ce niveau, la Fifa insiste sur le fait qu’elle sera composée de membres désignés conjointement par la Fifa et la Caf. «L’Administration de la Fifa désignera une personne qualifiée afin de gérer les affaires courantes de la Fif jusqu’à ce que les membres du Comité de normalisation aient été nommés. Pendant le mandat du Comité, tous les financements de la Fif seront bloqués, à l’exception des fonds destinés à couvrir les coûts opérationnels», est-il précisé.
Supersport