Rufisque – Lutte contre la pollution plastique : Nice fait écho à Bargny

Plusieurs acteurs ont échangé, jeudi à la Médiathèque de Bargny, sur le thème de la pollution plastique sur initiative du Centre d’information des Nations unies (Cinu), en collaboration avec la mairie de Bargny et le Club de réflexion et d’action citoyenne (Crac). Entre mise en exergue de bonnes pratiques, échanges d’expériences, panels et contributions citoyennes, l’activité menée dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur l’océan 2025, qui se tient actuellement à Nice (France, du 9 au 13 juin), s’est voulue un espace pour inciter à des engagements et actions fortes dans le combat contre le péril plastique. Davantage dans les communes côtières qui voient la mer être l’exutoire de déchets en toutes sortes. «Ce qui est important pour nous, c’est que la Conférence des Nations unies sur l’océan ait permis aux Etats présents de prendre des engagements. Il y en a un qui a particulièrement attiré notre attention : c’est l’appel de Nice pour un traité qui vise la réduction de la pollution», a relevé Minielle Barro du Cinu, indiquant que près de 100 pays ont déjà signé ledit traité. «Ce traité, en gros, vise la fin de la pollution plastique à l’horizon 2040», a-t-elle précisé. «Au cours du panel, nous avons entendu l’ancien directeur des Fonds marins dire que lorsqu’on plonge, la pollution est incroyable, elle est partout dans les fonds marins», a-t-elle dit pour relever l’ampleur du phénomène.
Le maire de Bargny, Djibril Faye, a mis l’accent sur la nécessité de se focaliser sur la sensibilisation des populations pour plus d’impact dans la lutte contre la prolifération des déchets plastiques dans la commune en particulier et dans tout le pays en général. Il a affiché son optimisme quant au suivi de la rencontre qui doit être sanctionnée par des engagements forts de la part des acteurs concernés. Le Parlement a un rôle à jouer, et les députés présents au forum ont promis d’être les porte-voix au sein de l’Hémicycle. Malgré l’adoption d’une loi en janvier 2020 pour réduire l’incidence du plastique sur l’environnement en remplacement d’une autre votée en 2015, aucune mesure concrète en ce sens n’est constatée sur le terrain. «Depuis son adoption, l’effectivité de son application laisse à désirer. En tant que parlementaires, nous avons un rôle important à jouer par rapport à cela, surtout par rapport à la sensibilisation pour que le décret d’application soit en vigueur et que l’Etat puisse prendre les engagements nécessaires pour une application effective de cette loi», a relevé Ami Ndiaye, présidente de la Commission du développement durable et de la transition écologique à l’Assemblée nationale. «On s’engage à accompagner l’Etat du Sénégal pour une effectivité de cette loi», a dit la présidente de commission, accompagnée d’une collègue lors du panel.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn