Les festivals Pastilles et Alimenterre font un cette année. La Maison de l’éclaireur de Rufisque et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (Cncr), organisateurs respectifs des deux rendez-vous, ont opté pour une organisation commune dans la vieille cité. «Le festival Pas­tilles traite de questions relatives à la santé et le festival Alimenterre met en avant des questions liées à l’alimentation. La problématique de la santé est liée à celle de l’alimentation. L’objectif, c’est à travers des films, créer un cadre intergénérationnel ludique où jeunes encadreurs, parents éducateurs se rencontrent pour échanger sur des problématiques liées à la santé de manière générale et à l’alimentation qui est une question fondamentale», a noté, samedi, Mbakhane Diop, directeur de la Maison de l’éclaireur, au sortir d’une séance de projection de film. «Les jeunes sont les plus vulnérables parce qu’ils mangent souvent dans la rue, surtout avec les journées continues qui les font régulièrement manger hors des maisons. Donc il est important qu’ils soient sensibilisés afin d’être des vecteurs au niveau de leurs pairs et de leurs familles. Même s’ils ne sont pas responsables des habitudes culinaires, ils peuvent être des influen­ceurs auprès de leurs parents sur les bonnes notions», a-t-il poursuivi, se réjouissant de la présence massive des jeunes à la rencontre. Le thème de l’événement est : «Souveraineté alimentaire et relève agricole : rôle et place des jeunes.» Amadou Makhtar Mbodj, Secrétaire général du Cncr, a abondé dans le même sens que le dirigeant scout. «Cette rencontre, c’est pour sensibiliser les jeunes et les populations de manière générale. L’ambition, c’est de travailler à avoir une sécurité et une souveraineté alimentaires», a-t-il estimé, assurant que la jeunesse a une partition à jouer. «Il faut sensibiliser les jeunes, leur faire comprendre que nous devons travailler pour développer l’agriculture au Sénégal. C’est pour cela que dans le thème, nous avons mis en exergue la relève agricole. Il faut préparer les jeunes pour demain, et ça commence maintenant», a-t-il indiqué. «Les films projetés ont leur importance car sur l’un d’eux évoquant l’importation du lait, on a vu que ce qu’on amène au Sénégal, ce n’est pas du lait», a-t-il servi comme exemple. Projections de films, débats et animations culturelles, et plaidoyer pour une agriculture saine et durable ont ponctué la rencontre qui s’est tenue à Rufisque du 30 novembre au 4 décembre.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn