Le ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires, Oumar Guèye, a exprimé sa satisfaction quant à l’implication des différents acteurs concernés par la mise en œuvre du Projet de protection côtière de Saint-Louis (Ppcs) et du Projet de relèvement d’urgence et de résilience de Saint-Louis (Serrp). Le bon niveau d’exécution des travaux va permettre à terme de reloger les populations de la Langue de Barbarie impactées.

Bientôt les populations de la Langue de Barbarie impactées vont être définitivement relogées. Le constat de l’état d’avancement des travaux de la digue de protection de la Langue de Barbarie, dans le cadre du Projet de protection côtière de Saint-Louis (Ppcs) et du Projet de relèvement d’urgence et de résilience de Saint-Louis (Serrp), est fait hier par le ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires. Une visite de chantiers effectuée sur les sites de ces deux projets en compagnie du directeur général de l’Agence de développement municipal (Adm) et du directeur de l’Afd, Alexandre Boi­tier, pousse à le dire. Oumar Guèye, qui s’est réjoui de l’implication des différents acteurs concernés, a salué le bon niveau d’exécution des travaux qui permettront à terme de définitivement reloger les populations de la Langue de Barbarie impactées par l’avancée de la mer et l’érosion côtière.
Oumar Guèye, qui faisait le point au terme de cette visite qui l’a mené d’abord au chantier du projet de protection de Saint-Louis et sur le site de relogement des sinistrés de la Langue de Barbarie, s’est dit satisfait de ce qu’il a constaté sur le terrain. Il a rappelé que ces deux projets ont pris forme le 3 février 2018 lors du déplacement des Présidents sénégalais, Macky Sall, et français, Emanuel Macron, pour s’enquérir de l’avancée de la mer. Ce jour-là, rappelle-t-il, une décision avait été prise par les deux chefs d’Etat, qui avaient annoncé qu’une solution sera trouvée. C’est maintenant chose faite, selon Oumar Guèye, car cela s’est concrétisé avec le démarrage des travaux de protection de Saint-Louis grâce à un financement de l’Etat français par le biais de l’Agence française de développement (Afd), qui a dégagé une enveloppe de plus de 16 millions d’euros, soit environ 10 milliards 500 millions de francs Cfa.
Le ministre des Collectivités territoriales, qui s’en est réjoui, a fait savoir que les travaux avancent très bien sur un linéaire de plus de 130 mètres déjà faits sur les 2 km à réaliser. Il a, au nom du président de la République, remercié et félicité l’Adm et son directeur général Cheikh Issa Sall, pour la réalisation de cet important projet de par sa dimension, mais aussi son impact futur sur les populations. Oumar Guèye n’a pas manqué de souligner la continuité des travaux sur le chantier où est employée une soixantaine de personnes et où il n’y a jamais eu de problèmes d’approvisionnement malgré le contexte de pandémie.
Après le chantier du Projet de protection côtière de Saint-Louis dans la Langue de Barbarie, le ministre des Collec­tivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires s’est rendu sur le site du Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis (Serrp) à Djougop, dans la commune de Gandon, mis en œuvre pour le gouvernement du Sénégal par l’Agence de développement municipal (Adm) suite à la décision du président de la République de déplacer les populations de la Langue de Barbarie victimes des vagues de la mer et de l’érosion côtière dans un site plus approprié afin de leur permettre de vivre dans un cadre répondant aux normes. Ce projet financé par la Banque mondiale et l’Etat du Sénégal, pour un coût de 40 milliards de francs Cfa, a déjà permis, selon Oumar Guèye, dans sa première phase, de reloger dans des conditions correctes plus de 600 familles dans des habitations provisoires répondant aux normes avec l’accompagnement de l’Adm, notamment par la mise en place d’activités génératrices de revenus comme le micro-jardinage.
Après cette première phase, une deuxième de relogement provisoire sera bientôt opérante et permettra de reloger plus de 1 000 personnes, a fait savoir le ministre de l’Aménagement des territoires qui a, dans la foulée, fait remarquer que la phase la plus importante du Serrp consistera à la construction de logements définitifs avec même des R+1 et 2 où les familles vont définitivement loger à la fin du projet dans quelques semaines avec toutes les commodités et dans une cadre sécurisé.
Selon des informations obtenues des services du ministère de l’Aménagement des territoires, la mise en œuvre de ce projet contribue à protéger rapidement les populations et les biens des quartiers situés sur la Langue de Barbarie du risque d’érosion côtière et à l’amélioration des connaissances scientifiques sur les enjeux côtiers et à leur diffusion. Les travaux qui ont démarré le 25 janvier 2021 consistent à la réalisation d’un ouvrage en enrochement basaltique sur une longueur de 2 150 m. Il sera constitué d’un noyau en sable, d’une couche filtre en enrochement de 100 à 200 kg posée sur un tapis de géotextile et d’une carapace de 1 000 à 2 000 kg.