En visite à Saint-Louis, l’administrateur du Fonds de développement des transports terrestres (Fdtt) a procédé à la mise en circulation de 20 taxis de proximité et 15 taxis urbains qui fonctionnent au gaz. La mise en circulation de ces véhicules tout neufs, acquis grâce à un partenariat entre le Fdtt, la Mectrans, le Cetud et la société SenIran, donnera un nouveau visage au secteur du transport dans la Vieille ville.

Par Cheikh NDIONGUE – Le Fonds de développement des transports terrestres (Fdtt) tente de changer le visage de Saint-Louis avec la mise en circulation de 20 taxis de proximité et 15 taxis urbains. Remis aux associations de transporteurs depuis plus d’un an, ces véhicules, qui ont tardé à être mis en circulation, feront partie du décor routier au grand bonheur des bénéficiaires et des populations. L’administrateur du Fdtt explique ce retard : «Les véhicules fonctionnent au gaz et la réglementation est un peu compliquée. Il fallait donc lever toutes les contraintes liées à cette réglementation.» Car la Direction régionale de l’environnement et des établissements classés de Saint-Louis, après l’étude d’impact environnemental, les avait contraints à lever toutes les équivoques pour plus de sécurité dans l’exploitation du gaz. Bar Sow souligne l’importance de ce projet : «Désormais, tout est fin prêt pour que les transporteurs qui ont attendu longtemps puissent démarrer leur exploitation, ce qui permettra de donner à la ville de Saint-Louis un nouveau visage en matière de transport. L’objectif visé est d’éradiquer tout ce qui est transport irrégulier, notamment les «voitures clandos», tout en privilégiant les acteurs qui étaient dans ce secteur pour qu’ils aient un métier normé et qui permettra aux populations de se déplacer dans des conditions beaucoup plus confortables, mais également permettre aux transporteurs d’avoir plus de rentabilité.» Il poursuit : «Le gaz est moins cher que le carburant et moins polluant.» A ses yeux, ce projet est en droite ligne avec la nouvelle politique des autorités concernant la modernisation du transport.

Il s’agit d’une innovation majeure dans cette ville. L’administrateur de Fdtt est évidemment conscient que les difficultés ne manquent pas. Sans doute, cette expérience servira d’exemple pour corriger les erreurs et permettre au fonds de déployer plus rapidement ses prochains projets en matière de modernisation du secteur des transports publics. Dans ce sens, il a précisé que «ce projet était en phase échantillon et va connaître un développement très rapide, une fois que ces véhicules commenceront à rouler». «Nous comptons implanter ce type de projet un peu partout au Sénégal pour rajeunir le parc de transport urbain et interurbain dans tout le pays», se projette-t-il.

Mamadou Kandé, Directeur général de la Mectrans, a, lui, salué l’implication des autorités administratives dans la réussite de ce projet. Il a déclaré qu’il est réparti entre les Gie Goxu Mbacc et Hydrobase. «L’option prise est de moderniser le transport communément ap­pelé «clandos» dans la Langue de Barbarie, si le test se révèle concluant», espère-t-il, en promettant que le projet va continuer avec un nombre de véhicules beaucoup plus important.

Ces véhicules hybrides, qui peuvent consommer du gaz comme du carburant, sont cédés aux opérateurs à 8 millions 480 mille francs, avec un financement de Nsia Banque et de la Mectrans, avec l’accompagnement du Fdtt qui a facilité aux transporteurs l’accès à ce projet. Les lenteurs notées dans l’exécution du projet sont liées au centre de remplissage du gaz qui devait être achevé avant leur mise en circulation. L’adjoint au Préfet de Saint-Louis, Cheikh Abdou Khadre Dieylani Ba, a magnifié la diligence des autorités et le travail abattu par la Direction de l’environnement et des établissements classés, ainsi que tous les services régionaux concernés, pour que cette station de gaz soit implantée, après l’étude et la validation du rapport d’impact environnemental.
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