Depuis quelques années, il y a une nette réduction de la mortalité maternelle et infantile au Sénégal, grâce surtout au respect des visites prénatales et l’accès aux soins post-natals.

Par Alioune BADARA NDIAYE – Le projet Show (Strengthe-ning heal outcomes for women and chilren), lancé en 2016 pour contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile chez les femmes et les enfants vulnérables, a abouti à des résultats appréciables dans les zones d’intervention. Les initiateurs l’ont fait savoir jeudi, lors de l’atelier de clôture du projet sexennal mené sur une phase initiale de 4 ans et demi, suivie d’une extension. «On a apporté notre part pour parvenir à réduire de manière drastique la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile», a indiqué Adama Touré Niang, Coordonnatrice nationale du projet, lors de la cérémonie ayant regroupé acteurs et partenaires dans un hôtel au Lac Rose. Les porteurs du projet ont égrené au nombre des progrès obtenus avec le Show, le passage de 64.3 à 73.8% entre 2016 et 2021 du taux de mères ayant reçu quatre visites prénatales, 75.6 à 95.9 % celui de femmes ayant reçu des soins post-natals durant les 2 jours ayant suivi l’accouchement pour la même séquence temporelle.
«L’utilisation des services, l’amélioration de l’offre de service et le renforcement de la gouvernance intégrant la promotion de l’égalité des sexes à travers une approche genre transformatrice» ont été, d’après le communiqué de presse présenté par les organisateurs, les trois leviers sur lesquels s’est appuyé le projet. Toute une panoplie de stratégies a été élaborée pour mieux impliquer les communautés, à en croire la Coordonnatrice nationale. «On a eu à mettre en œuvre des activités innovantes comme la stratégie grand-mère, l’école des maris, le club des pères», a relevé Mme Niang.
D’une enveloppe budgétaire de 3 milliards francs Cfa, le Show a couvert sept régions pour neuf districts. «Le choix des districts a été fait par le ministère, parce que le projet a été co-créé avec le ministère de la Santé et de l’action sociale, mais aussi avec d’autres ministères comme le ministère de la Femme, de la famille, du genre et de la protection de l’enfant et le ministère de l’Education nationale», a-t-elle indiqué, notant que l’objectif était d’attaquer les inégalités de genre tout en étant dans la santé maternelle, néonatale et infantile. Dakar, Louga, Kaolack, Sédhiou, Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou ont été les zones cibles. 943 mille 565 bénéficiaires dont 660 145 directs auprès des communautés, ont été touchés par le projet exécuté par Plan international et le Msas, grâce à un financement d’Affaires mondiales Canada.
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