Secteur primaire au 1er trimestre 2024 : L’activité se bonifie de 5, 1%

L’activité du secteur primaire (hors agriculture et sylviculture), corrigée des variations saisonnières, s’est confortée de 5, 1% au premier trimestre 2025, en variation trimestrielle. Ce regain est principalement porté par le sous-secteur de la pêche, qui a connu une hausse de 20, 7%. Pour sa part, l’élevage a également progressé de 2, 6% sur la période, selon la dernière note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).Par Abdou Latif MANSARAY –
Grâce aux activités de la pêche et de l’élevage qui ont été caractérisées par une hausse, le secteur primaire, au premier trimestre 2025, s’est bonifié. Il s’est conforté de 5, 1% au cours de cette période sous revue.
En rythme trimestriel, souligne la Dpee, «l’activité de pêche s’est confortée de 20, 7% au premier trimestre 2025. Ce bond est attribuable aussi bien à sa composante artisanale, qui a cru de 22, 3%, qu’à celle industrielle, enregistrant une hausse de 14, 6%. Concernant la pêche artisanale, la progression des débarquements est portée par les performances des captures dans les régions de Dakar, Thiès, Fatick et Louga, où des hausses respectives de 4, 8%, 103, 8%, 58, 5%, et 20, 1% ont été notées». A Dakar et à Fatick, explique la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), «les gains observés sont liés à la reprise de la pêche nocturne et à l’augmentation de l’effort de pêche pour la capture des petits pélagiques. Pour ce qui est de la région de Thiès, la reprise de la pêche nocturne et le démarrage des campagnes dans la zone de Cayar-Mboro-Fass Boye sont les principaux facteurs des performances observées. Au niveau de la région de Louga, la consolidation reste, en grande partie, imputable à l’augmentation de la taille de la flotte, qui passe de 138 pirogues à fin 2024 à 238 au premier trimestre 2025, annonçant l’arrivée des pirogues allochtones. S’agissant de la pêche industrielle, les captures se sont bonifiées de 14, 6% sur la période». Sur un an, indique-t-elle, «l’activité de pêche s’est contractée d’1, 9% au premier trimestre 2025, du fait des contreperformances de sa composante artisanale évaluées à 8, 7%. En revanche, celle industrielle s’est confortée de 43, 0%, en liaison avec la suspension des licences de pêche». S’agissant du «recul des débarquements de la pêche artisanale, il traduit les mauvais résultats obtenus dans les régions de Saint-Louis, Ziguinchor et Kaolack, où des reculs respectifs de 40, 8%, 20% et 19, 2% ont été relevés. A Saint-Louis, le repli des captures est essentiellement lié à la météorologie et aux retraits de licence suite à de nombreuses infractions commises en Mauritanie. Par contre, dans la région de Kaolack, la baisse des captures sur la période est fortement tributaire de l’augmentation progressive de la salinité des eaux et des pollutions. Pour sa part, la pêche industrielle a progressé de 43% sur la période».
Quid du sous-secteur de l’élevage ? Il «s’est conforté de 2, 6% en rythme trimestriel à la faveur d’une progression de la production contrôlée de viande bovine, estimée à 3%, et ovine, 1, 9%. Sur un an, le sous-secteur de l’élevage s’est consolidé de 5, 3% au premier trimestre 2025. Ce bon résultat est porté par les productions de viande bovine, ovine, porcine, caprine et caméline, qui ont respectivement baissé de 5, 1%, 5, 1%, 7, 9%, 24, 1% et 99, 7%, en relation avec la fête de Korité et l’accentuation de la lutte contre les abattages clandestins».
Sur une base annuelle, le secteur primaire, hors agriculture et sylviculture, s’est consolidé de 4, 1% au premier trimestre 2025 à la faveur essentiellement de la hausse de 5, 3% notée dans le sous-secteur de l’élevage. Par contre, celui de la pêche s’est replié d’1, 9%.
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