Le système scolaire est fortement perturbé depuis mercredi à Bounkiling. Le trafic sur l’axe Sénoba- Ziguinchor (Rn4) est secoué par le mouvement d’humeur des élèves du lycée de Diacounda et du Cem de Faoune. Si le manque de profs reste le principal motif de revendication, de meilleures conditions d’études sont inscrites sur les doléances des potaches de Faoune qui ont décrété 96h non renouvelables. En plus des professeurs d’anglais, d’espagnol et d’éducation physique, les collégiens de Faoune déplorent l’absence d’électricité à l’école et, pour garantir leur sécurité face aux séries d’accident, réclament l‘érection de dos d’âne sur la Rn4. Durant au moins trois tours d’horloge, ils ont stoppé la circulation en brûlant des pneus et des branches d’arbres. L’intervention des forces de sécurité, notamment l’Armée et la gendarmerie ainsi que des autorités locales, a permis de lever le blocus.
Le même scénario s’est produit à Diacounda où, dans la rue, des lycéens réclament des professeurs de philosophie. Là, des témoignages recueillis sur place parlent d’agissements d’un groupuscule d’élèves qui, sans l’aval du gouvernement scolaire, a organisé cette manifestation spontanée. La même source annonce que deux professeurs de philosophie y sont affectés depuis mardi et que, lors de leur première sortie en décembre, le sous-préfet et l’administration du lycée avaient promis de diligenter la situation avant le 15 janvier. A Faoune également, 4 professeurs ont été annoncés pour le collège, renseigne une source bien informée. Il s’agit de profs de lettres, espagnol, anglais, histoire-géographie, maths et sciences physiques.
Préoccupées par cette sortie inopinée des élèves, des autorités locales ont tenu une réunion de crise au cours de laquelle le Conseil départemental a décidé de mettre à leur disposition de l’électricité avant la fin de cette semaine. En ce qui concerne les dos d’âne, le sous-préfet de Diaroumé a donné l’autorisation aux populations de s’organiser pour ériger sur la R4 trois ralentisseurs. Pour accélérer le processus, un guide religieux de la contrée a offert une importante quantité de ciment au comité chargé de réaliser les travaux dans un bref délai.