Le système éducatif renoue avec des perturbations à Bounkiling. C’est une décision des enseignants affiliés aux syndicats membres du G7, qui ont décrété 48 heures de grè­ve. «Nous avons décidé d’observer un débrayage ce mercredi à partir de 9 heures suivi d’une Assemblée générale à Bona», renseigne leur porte-parole. A l’origine de ce mouvement d’humeur,  l’arrestation à Bignona, depuis le 9 février dernier, de Lamine Badji, professeur d’espagnol au Lycée de Bona. Le Coordonnateur dé­partemental des jeunes patriotes de Bignona est soupçonné d’être impliqué dans une manifestation de soutien à Ousmane Sonko, son leader du parti Pastef. Son arrestation, survenue le 9 février dernier, est considérée comme arbitraire par ses collègues.
L’autre préoccupation des syndicalistes reste liée à l’état  de santé d’un autre collègue blessé par balle. «Abba Sané, un collègue qui sert dans l’Ief de Bignona, est atteint par balle à la cuisse. Il vient de subir une opération et nous craignons pour sa santé», précise Issa Sagna.
A l’issue de cette Assemblée générale tenue ce mardi dans l’enceinte du Lycée de Madina Wandifa, des enseignants fustigent le comportement des autorités. «Elles se sont illustrées par le mutisme», déplore le syndicaliste qui exige la libération de son camarade et une meilleure prise en charge du blessé admis à l’Hôpital régional de Ziguinchor.
Il faut rappeler que cette grève de 48 heures sur­vient après de multiples sorties musclées des élèves du Lycée de Bona qui, non contents de paralyser le système éducatif dans le secteur, barrent la Route nationale numéro 4 pour manifester leur colère.