Le sous-sol casamançais est toujours piégé d’engins explosifs. L’Armée a perdu hier deux éléments après que leur véhicule a sauté sur une mine anti-char dans la zone de Bissine où elle mène des opérations de sécurisation pour permettre aux populations civiles de rejoindre leurs villages qu’elles ont abandonnés depuis des décennies à cause de la rébellion.

Sale semaine pour l’Armée ! Elle a perdu hier deux éléments après que leur véhicule a sauté sur une mine anti-char dans la zone de Bissine, située au sud-ouest de Ziguinchor. En plus, deux soldats sont toujours sous surveillance médicale. Sans oublier les 8 autres qui ont connu la même mésaventure samedi à Lefeu, niché dans le nord Sindian. Selon la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), les faits se sont déroulés hier aux environs de 14h 17 sur l’axe Bissine-Diagnon dans la commune d’Adéane.
Il faut savoir que ces Jambars étaient engagés dans des opérations en cours pour accompagner le retour des populations dans le secteur de Bissine et lutter contre le trafic de bois, le vol de bétail et les bandes armées qui écument la zone longtemps dépeuplée de ses habitants à cause de l’insécurité.
Après près de 30 ans d’errance, les populations du village de Bissine sont aujourd’hui sur le point de rentrer chez elles. Ce projet de retour maintes fois différé à cause du grand banditisme, qui régnait dans cette zone frontalière avec la Guinée Bissau, va bientôt se concrétiser après que l’Armée a réussi à sécuriser le secteur, en y occupant les différentes positions stratégiques.
Néanmoins, ces opérations ont été entachées par trois accidents successifs en 8 jours et qui ont fait aussi une dizaine de blessés. D’après la Dirpa, les dépouilles des deux militaires ainsi que les blessés ont été évacués à Ziguinchor. «Des victimes dont les familles ont été informées et qui bénéficieront du soutien nécessaire, notamment au plan psychologique», informe la Direction de l’information des relations publiques des Armées (Dirpa).