Ousmane Sonko poursuit ses visites de remerciement à ceux qui l’ont soutenu. Samedi, il s’est rendu chez Serigne Mansour Sy Djamil, le seul député de l’opposition et des non-inscrits à n’avoir pas boudé la levée de l’immunité parlementaire pour voter «non». Accompagné d’une forte délégation, le leader du parti Pastef a salué «un ami, un père, un collègue, un homme de valeur, de principe et d’un courage politique». Avant d’ajouter : «Nous, Pastef, tendons la main au président du parti Bess du ñakk pour travailler ensemble et avec d’autres acteurs politique, car il y a déjà des initiatives qui sont concrétisées et d’autres qui sont en cours.» Très reconnaissant, Serigne Mansour Sy Djamil lui a répondu en ces termes : «Nous croyons à la pertinence de ton combat, celui de Pastef. Il va falloir réunir les conditions d’une jonction dans l’intérêt du pays parce que nous avons les ressources humaines nécessaires, des gens très bien formés dans les meilleures universités du monde.» Le marabout et homme politique n’a pas manqué de rappeler également ses relations avec le Président Macky Sall. «J’ai un parcours avec le Président. Je fais partie de l’équipe de conquête. Son échec, c’est également le mien. C’est pourquoi à chaque fois qu’il y a pareille situation, je lui dis : ‘’Président, il faut tempérer, cela ne peut pas passer’’. Et aujourd’hui, si je le voyais, je lui dirais d’abandonner toutes les accusations portées contre Sonko, de libérer tous les otages politiques sans exception. Après tout, on se met autour d’une table et on discute», a-t-il souhaité.
Thierno Bocoum : «Le chef de l’opposition doit être soutenu, renforcé et encadré»
Après Serigne Mansour Sy Djamil, c’était au tour de Thierno Bocoum de recevoir le leader de Pastef dans l’après-midi. Le président du mouvement Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (Agir) faisait partie de ceux-là qui dénonçaient une «tentative de liquidation politique d’un adversaire politique» dans les accusations contre Sonko. «Dans la logique de notre mouvement, nous ne recevons pas Sonko, leader de Pastef, mais nous recevons le leader de l’opposition», a déclaré M. Bocoum. Qui ajoute par conséquent que le chef de l’opposition «doit être soutenu, renforcé et encadré parce que c’est un statut qui fait partie de la démocratie». Il estime également qu’«à l’heure de la démocratie, on doit identifier les questions de principe sans attendre personne».
Stagiaire