C’est toujours la grogne à la Poste. Le Syndicat national des travailleurs de la Poste et des télécommunications (Sntpt) continue de réclamer le paiement des salaires du mois de septembre et les avances scolaires.

Une revendication encore d’actualité malgré la répression sévère de leur manifestation d’hier. Les forces de l’ordre avaient usé de grenades lacrymogènes pour disperser la manifestation. Les blessés dont certains sont dans un état grave sont admis à l’hôpital pour des soins.

Le Sntpt reste ainsi déterminé dans sa lutte. Ibrahima Sarr, secrétaire général du syndicat, a donné le ton.

« Ce sit-in va décréter la rébellion des postiers face au silence coupable de l’Etat qui est complice de la situation qui est en train de se décider et qui n’a pour autre but que de créer un sentiment de rejet des populations envers la Poste, une institution de l’Etat » a fustigé le secrétaire général du Sntpt lors de la manifestation qui dénonce aussi un laxisme de l’Etat.

« L’Etat a parrainé la mal gouvernance qui sévit à la Poste pour la bonne et simple raison qu’il a la prérogative de nommer les directeurs généraux à la Poste et il les laisse faire. Il les laisse tuer la Poste avec la complicité de certaines autorités » a-t-il déclaré à l’assistance.

Ibrahima Sarr alerte sur les risques du personnel de la Poste de perdre certains acquis sociaux. Il cite les couvertures maladies, les prises en charge de la caisse de sécurité sociale. Des cotisations ponctionnées mais qui  ne sont pas reversées.

Il dénonce aussi un détournement de 42 milliards de francs Cfa du directeur général découlant d’un remboursement d’une dette de l’Etat du Sénégal issue des bourses de sécurité familiales.

Cette société nationale traine depuis quelques mois des problèmes financiers. Le chef de l’Etat avait annoncé une structuration de la Poste.