Estimant la revendication des agents de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) légitime, des anciens de l’entreprise ont, dans un message signé par 12 d’entre eux, apporté leur soutien à leurs cadets. Dans leur document, ils soulignent que le plan de modernisation de l’agence promis par l’Etat doit s’appliquer sans délai.

Dans une déclaration intitulée «De tout cœur avec nos cadets de l’Aps», des anciens de ladite agence ont apporté leur soutien aux agents de cet organe de presse en grève depuis plus de 10 jours pour réclamer de meilleures conditions de travail. Dans leur message, ces anciens qui soulignent avoir contribué au fonctionnement de l’Agence de presse sénégalaise (Aps) ont senti, vu la gravité de la situation, le devoir d’exprimer leur agissante solidarité à la juste lutte que mènent leurs cadets pour le rayonnement de cette entreprise de presse. Dans la déclaration signée par, entre autres, Ibrahima Bakhoum, ancien chef de desk central, Serigne Adama Boye, ancien rédacteur en chef, Cheikh Tidiane Coulibaly, ancien chef du service exploitation, Souleymane Guèye, ancien rédacteur en chef, Mamadou Koumé, ancien directeur général, il est relevé que «la grève n’est pas inédite à l’Aps». Mais, soulignent-ils, «la durée de celle qu’observent nos jeunes confrères est une première pour cette entreprise de presse du service public qui a besoin de faire un saut qualitatif au moment où elle s’apprête à fêter en avril prochain ses 60 ans». Les signataires de ce document trouvent la revendication des agents de l’Aps «légitime quand on sait le travail fourni dans l’anonymat par des générations de journalistes pour la vulgarisation des politiques de l’Etat auprès des confrères et du simple citoyen». D’ailleurs, précisent-ils, «c’est l’une des raisons d’être d’une entreprise de presse publique et l’Aps s’en acquitte fort bien, tout comme elle rayonne dans les autres nobles missions de l’information». Rappelant que «la Francophonie avait au terme d’une enquête menée en 2005 désigné l’Aps l’agence de presse leader en Afrique de l’Ouest francophone», ces doyens informent que depuis lors «le flambeau est tenu contre vents et marées par nos jeunes confrères qui méritent comme leurs homologues des agences de presse du Maghreb voire de l’Agence France-Presse un rapide et conséquent soutien de l’Etat». Pour eux, «le plan de modernisation de l’agence promis par le chef de l’Etat et qu’appellent de tous leurs vœux le personnel, les professionnels de l’information et les milliers de visiteurs de son site doit s’appliquer sans délai». Ceci, pour que «notre agence nationale reprenne dans la sérénité sa sacerdotale mission d’informer».
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