Situation des Sénégalais au Cap-Vert : Plaidoyer pour plus de dialogue et de participation

Ousmane Mboup souhaite que l’association soit mieux écoutée par les autorités capverdiennes dans la résolution des problèmes de sa communauté qui, dit-il, «est bien intégrée». L’organisation qu’il représente entend aussi rendre cette attention par des actions visant à renforcer les liens de fraternité et d’amitié entre Sénégalais et Capverdiens dans divers domaines, comme celui de la santé.
«Les Capverdiens se rendent souvent au Sénégal pour des soins médicaux. Dans ce cadre, je pense que l’association, en partenariat avec notre ambassade au Cap-Vert et le gouvernement cap-verdien, pourrait organiser une grande foire de la santé et des échanges, pour des consultations gratuites, avec la participation de médecins sénégalais, de résidents et de descendants cap-verdiens», a expliqué Ousmane Mboup. Il souligne qu’il y a déjà des intentions de la part de la mairie de Praia et du gouvernement, mais qu’il ne veut pas que l’association soit un «simple donneur d’idées». «Nous voulons être présents dans ces activités et participer plus et mieux, y compris dans d’autres domaines», souhaite-t-il.
«Dans le domaine de la culture, par exemple, nous pourrions créer des galeries d’art ou même une ville d’art africain au Cap-Vert, avec des exposants sénégalais et d’autres pays africains, étant entendu que des règles devraient être établies pour leur importation ou leur exportation. Et d’ajouter : «Comme nous le savons, le Cap-Vert est un pays de tourisme et, en tant que citoyens sénégalais, nous pouvons apporter notre précieuse contribution, d’une manière mieux organisée.» Une «symbiose» qui, selon lui, «donnera d’excellents résultats parce que l’artiste est un agent de paix et qu’il promeut la paix», affirme-t-il.
En plus de cela, déclare Ousmane Mboup, les Sénégalais peuvent promouvoir la formation des artisans capverdiens, ainsi que dans d’autres domaines tels que la menuiserie, la mécanique, la métallurgie et la construction civile. Ces formations, dit-il, permettront aux Sénégalais de montrer et d’appliquer leur sagesse et leur expérience de la vie.
«Je pense que si le Cap-Vert et le Sénégal sont vraiment des pays frères, l’un devrait prendre soin de l’autre. Je vais vous donner un exemple : si votre fils décide de venir et de rester avec moi, je ferai tout mon possible pour m’occuper de lui, y compris pour lui donner une bonne éducation. Et le Peuple sénégalais peut en être fier, et je donne l’exemple de Capverdiens ou de descendants de Capverdiens formés au Sénégal qui réussissent dans la politique, la santé, la culture, le sport et l’Administration publique sénégalaise. Notre souhait est que cette réciprocité soit plus intense de la part du Cap-Vert vis-à-vis des Sénégalais», remarque Ousmane Mboup.
Par A. NEVES (Correspondante particulière)