Ils sont prêts à marquer le slam de leurs empreintes. Issu de la banlieue dakaroise, un groupe d’étudiants compte prochainement y organiser un grand festival. Ils ont ainsi décidé de se faire entendre avec des textes bien préparés pour égayer le public.

Faire retentir la banlieue dakaroise avec du slam : Tel est le souhait ardent d’un groupe d’étudiants qui a fait face à la presse. Ainsi, ils comptent organiser un grand festival au niveau de la banlieue dans les jours à venir. «Cela va permettre aux gens de mieux comprendre le Salam. Nous avons prévu de faire sortir des albums, de participer à des compétitions internationales pour donner un peu de valeur au slam. Nous n’avons pas encore de partenaire pour nous accompagner», informe Mame Astou Ba, désignée porte-parole du groupe par ses camarades. «Ce n’est pas facile. Beaucoup de jeunes talents sont ici, mais avec le manque d’assistance et d’aide, souvent ils peinent à réaliser leurs rêves. Et s’agissant de notre festival, ça sera une première ici en banlieue, particulièrement à Guédiawaye. Nous lançons un appel aux autorités, particulièrement le maire Racine Talla, pour aider la culture. Nous avons tout fait pour le rencontrer, mais en vain», indique Mlle Ba.
Mame Astou Ba poursuit : «Je remonte le temps un peu. Un jour alors que j’étais au lycée en groupe avec une bande d’amis, l’un d’eux a sorti le mot ‘’Ya salam’’. Et quand nous avons créé le groupe, nous avons pris ce nom qui signifie la paix, le bonheur et le respect». «Le groupe a été créé le 27 avril 2019 et nous étions un nombre de 12 personnes, toutes issues de la banlieue. Mais avec l’indisponibilité de certains, on a fait une sélection plus sévère pour garder ceux qui ont le talent», renseigne Mlle Ba.
D’après Mlle Ba, le slam est une forme de poésie déclamée sur un fond musical ou non, «une déclamation poétique publique que l’on fait pour surprendre ou créer l’émotion parmi l’auditoire». «Pour ce qui concerne notre groupe, nous avons le talent d’écrire. C’est ainsi que nous nous sommes dit pourquoi ne pas se lancer, parler de ce que nous écrivons. Et on fait passer toute sorte de message : la paix, la haine, l’amour la souffrance tout ce qui est sentiment», explique-t-elle.
Ces jeunes talents ont profité de leur rencontre avec la presse pour rendre un vibrant hommage au défunt brillant slameur Al Faruq. «C’est un ‘’Khalima en or’’ qui est parti, c’est regrettable. Ses écrits restent et resteront à jamais.»