Après les dégâts provoqués par l’avancée de la mer à Saint-Louis ces derniers jours, l’Etat du Sénégal a dépêché le Directeur général de l’Agence pour la promotion et l’investissement des grands travaux (Apix) pour mettre en œuvre des mesures d’urgence.

Après les dégâts provoqués par l’avancée de la mer à Saint-Louis ces derniers jours, l’Etat du Sénégal a décidé de réagir par rapport à ce phénomène. Le Directeur général de l’Agence pour la promotion et l’investissement des grands travaux (Apix) a été dépêché dans la Vieille ville pour mettre en œuvre des mesures d’urgence afin d’arrêter l’avancée de la mer et soulager les populations. Mountaga Sy, qui a visité, en compagnie de Mansour Faye, maire de la ville de Saint-Louis, les points les plus névralgiques de la côte sur la Langue de barbarie, notamment à Ndar Toute où la mer a fait tomber plusieurs habitations, à Goxu Mbacc où les menaces de débordement son réelles et à Guet-Ndar où plusieurs familles sont relogées dans une école. Après avoir constaté la situation catastrophique, qui prévaut sur la côte, M. Sy a fait savoir que l’Etat a pris la décision ferme de prendre à bras-le-corps, la problématique de la Langue de barbarie qui connait des menaces d’agression de la mer. Selon Mounataga Sy, l’Apix va accompagner la commune de Saint-Louis avec l’ensemble des instruments dont dispose l’Etat pour apporter des solutions urgentes à la problématique actuelle. Pour ce faire, il promet la mobilisation de tout ce dont dispose l’Etat en matière d’ingénierie sociale mais aussi de solutions techniques de restauration de la berge. Le Directeur général de l’Apix a déclaré avoir fait le constat d’une menace cyclique, répétitive et réelle avec un phénomène d’accordéon, qui est venu endommager les digues de protection existantes. Il n’a pas fait le déplacement pour rien car sur place, il a annoncé un certain nombre de mesures qui, même s’il n’a pas précisé leur nature, devraient pouvoir juguler le mal et soulager les populations. En effet, Mountaga Sy a révélé que «la solution c’est d’aller vers des propositions rapides et urgentes d’un plan de contingence pour absorber les peines des populations, apporter des solutions dans une ingénierie sociale mais aussi proposer des solutions définitives pour inscrire Guet-Ndar, Goxu Mbacc, Ndar Toute et toute cette zone, d’une longueur de 4 kilomètres, dans des solutions définitives d’urbanisation adaptée à une cohabitation avec la menace de la mer». Il s’agira concrètement, selon Mountaga Sy, de mettre en place une solution d’urgence provisoire pour soulager les populations, sécuriser celles qui sont aujourd’hui dans des difficultés avec un accompagnement adapté.  Pour lui, il y a une palette de solutions qui sont envisageables et dont les meilleures seront adoptées en urgence avec l’implication de l’ensemble des moyens de l’Etat, les moyens dont disposent l’Apix et des experts les plus avertis au monde. Mountaga Sy, qui a insisté sur le caractère urgent que doivent prendre les initiatives, a également fait savoir que l’intervention de son agence se fera en synergie avec celles déjà envisagées par l’Etat et la commune de Saint-Louis.
Par ailleurs, le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, qui accompagnait le Dg de l’Apix dans sa tournée, a salué et apprécié, à sa juste valeur, la décision du chef de l’Etat d’envoyer l’agence pour prendre encharge ce phénomène de l’avancée de la mer qui a déjà provoqué beaucoup de dégâts. Rappelant que la commune de Saint-Louis a commencé à ac­compagner les populations impactées avec des vivres et une somme de 10 millions de francs, Mansour Faye a fait savoir que des mesures seront prises pour reloger les sinistrés mais aussi déplacer les populations dont les habitations sont menacées. «L’objectif, a-t-il fait savoir, est de construire une route servant aussi de digue de protection sur la corniche afin de sécuriser le quartier de Guet-Ndar et ainsi amoindrir les risques.» Depuis plusieurs semaines, la mer en furie continue de frapper la côte de la Langue de barbarie, détruisant plusieurs dizaines de maisons dont les occupants sont pour la plupart relogés dans des écoles en attendant que des solutions définitives soient trouvées.
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