Le système de fonctionnement de l’Ansd a besoin d’être modernisé pour s’adapter au contexte actuel. Mise à rude épreuve par la pandémie du Covid-19, l’agence a fini de dévoiler ses limites.

La pandémie du Covid-19 a montré les limites de quasiment toutes les structures. L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) n’a pas échappé à l’épreuve. Les mesures de restrictions des déplacements prises pour limiter la propagation de la maladie ont fortement éprouvé l’agence dont les opérations de collecte d’informations nécessitaient des déplacements sur le terrain auprès des ménages, des entreprises, des marchés, des grandes surfaces lors des enquêtes et autres sondages.
«Pendant la crise, nous avons durement été affectés par les restrictions. Mais nous avons essayé de déployer d’autres mécanismes pour pouvoir répondre aux attentes à temps opportun avec des données d’une certaine qualité», a avoué hier, le Directeur général de l’Ansd. Babacar Ndir s’exprimait à l’ouverture de la Journée africaine de la statistique (Jas) axée sur le thème «Moderniser les systèmes statistiques nationaux pour fournir des données et des statistiques en vue de soutenir la paix et le développement durable en Afrique».
M. Ndir affirme avoir largement investi les fenêtres d’opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication pour développer un ensemble de méthodologies. Il s’agit nota­m­­ment de mener des enquêtes à partir du téléphone assisté par l’ordinateur ou directement à partir même de l’ordinateur assisté par l’Iinternet pour répondre à l’essentiel de la demande. Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de moderniser la structure. Ce qui passera inévitablement par l’adoption des Tic, en l’occurrence la mise en ligne de l’ensemble des procédures de production, de développement et de diffusion des données.
Le Directeur général admet aussi que des difficultés d’ordre financier sont rencontrées dans cette volonté de modernisation de l’agence dont la majorité des activités sont financées par l’Etat. «Il y a beaucoup de besoins qui s’expriment et auxquels l’Etat doit répondre en matière de financement, mais le budget permet encore de tenir les engagements envers les populations, les autorités, mais aussi les partenaires», confie le Dg de l’Ansd.
Choisi parmi plusieurs pays par Onu femme, le Sénégal est le seul pays francophone à participer au projet Women count qui cherche à ressortir le genre dans les statistiques. Ce projet des Nations unies s’inscrit dans le cadre de la réalisation des Objectifs de développement durable (Odd), afin que les femmes soient prises en compte dans les données statistiques qui vont servir de suivi pour l’atteinte des Odd.