Ce sont là des dégâts collatéraux du boycott des compositions par les enseignants. Les élèves de Karang, qui ne veulent pas être surveillés par des personnes non habilitées, se sont affrontés avec les Forces de l’ordre. Certains d’entre-deux sont arrêtés par la police. Le Cusems dans un communiqué condamne et exige leur libération immédiate.

Le Cadre unique des enseignants du moyen secondaire (Cusems) condamne les violences «gratuites» contre des élèves «innocents» et dont on se plait à clamer très souvent la centralité. Les syndicalistes fustigent «l’irresponsabilité» du proviseur du Lycée Karang et considèrent qu’il est disqualifié pour diriger un quelconque établissement. Ils exigent, en outre, des autorités la libération immédiate de tous les élèves et la prise en charge médicale complète de tous les blessés.
Ce mercredi 7 février 2018, des violences policières ont eu lieu suite à une marche organisée par les élèves du Lycée de Karang. Les élèves avaient refusé de se faire surveiller dans le cadre de leurs compositions par des personnes non habilitées agents de sécurité de proximité (Asp), anciens élèves et parfois même des élèves qui surveillent leurs pairs.
Pour contourner le boycott des compositions par les enseignants, «certaines autorités du niveau déconcentré, sur instruction du ministre de l’Education nationale,  cherchent à organiser à tout prix les compositions au besoin en piétinant les dispositions réglementaires. Ainsi, dans certaines Inspections d’académie (Ia) et Inspections pour l’éducation et la formation (Ief), certains chefs d’établissement zélés, recourent à des méthodes cavalières pour organiser des simulacres de compositions surveillées par de personnes non habilitées», soutient le Cusems dans un communiqué.
Le proviseur du Lycée de Karang a voulu faire composer ses élèves dans de telles conditions. Ce qui a motivé cette marche.
Les syndicalistes condamnant l’attitude du proviseur estime que ce dernier aurait pu se poser en protecteur de ses élèves. Au contraire, regrette le Cusems, «il aurait  fourni aux Forces de l’ordre une liste de présumés meneurs mais aussi des blouses d’écoliers pour que certains d’entre eux se fondent parmi eux afin de les arrêter, de les neutraliser».
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