C’est sous le thème «Le leadership féminin dans le système éducatif : forces et faiblesses» que les femmes du Centre régional de formation des personnels de l’enseignement (Crfpe) ont axé leur célébration en décalé de la Journée de la femme. «Dans le contexte du 8 mars et du mois qui se prolonge et qui célèbre la femme, nous avons voulu célébrer la journée dans la réflexion intellectuelle. Comme nous sommes dans la sphère éducative, nous avons campé notre thème dans ce cadre. On a réfléchi autour d’un panel dont le thème est le leadership féminin dans le système éducatif : forces et faiblesses», a fait savoir Thiané Basal Dieng en marge de la rencontre tenue mercredi au Crfpe. Directrice des études intérimaires du Crfpe, Mme Dieng s’est réjouie des avancées à l’actif des femmes en termes de responsabilité. «On note de plus en plus la présence des femmes aux postes de responsabilités. Qu’elles soient censeurs, proviseurs ou autres. Même le Secrétaire général du ministère de l’Education est une femme», a-t-elle expliqué à ce propos, soutenant même «un taux de rentabilité non négligeable avec ce leadership féminin dans le système». Elle a, pour autant, relevé des impairs, qui bloquent la montée du leadership féminin. «La confiance en soi est un peu rabrouée chez les femmes par des stéréotypes et clichés que l’on a hérités de la société, de la religion, de notre culture et qui constituent véritablement un frein», a-t-elle avisé non sans dégager des pistes pour surmonter le handicap. «Il faut plonger dans ces réalités pour aller déconstruire un peu ce qui était déjà préinstallé. Ainsi on pourra paramétrer à nouveau cette sphère pour montrer que la compétence n’est pas une question de genre ou de sexe. Autant un homme peut être compétent autant une femme peut aussi l’être ; il faut apprendre à valoriser nos femmes», a-t-elle servi comme une des solutions sorties du panel, qui a vu la présence d’une plus d’une cinquantaine de femmes.
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