La série d’interpellations d’hommes politiques, ces derniers temps, n’est pas du goût de la Coalition «Takku-Wallu Senegaal», qui la juge «abusive». Dans un communiqué rendu public hier, cette coalition électorale parle même de transformation «de notre système démocratique en un système autoritaire».
La Coalition «Takku-Wallu Senegaal» désapprouve aussi l’interdiction «systématique» de toutes les manifestations de protestation organisées à l’initiative des partis membres de l’opposition. Cette démarche n’a pour but pour le pouvoir en place, au regard de ces opposants, que de «masquer leur incurie». C’est pourquoi, dans cette optique, «le régime a décidé de museler l’opposition et la presse en arrêtant tous les Sénégalais politiques ou journalistes qui portent une appréciation critique sur les actes du gouvernement».

Série d’interpellations : ÉTAT DES POURSUITES

Parmi les personnalités politiques arrêtées, la Coalition «Takku-Wallu Senegaal» cite «Bah Diakhaté, Cheikh Tidiane Ndao, Ameth Suzanne Camara, Kader Dia, Commissaire Keïta, Cheikh Yérim Seck, Lat Diop, Diéguy Diop, Bougane Guèye Dany». Cette coalition parle de «pratiques d’un autre âge», qui paraissent à ses membres «symptomatiques de l’inculture démocratique et l’intolérance sans nom qui commencent fâcheusement à illustrer la gouvernance des nouvelles autorités du pays». Ce qui amène les membres de «Takku-Wallu Senegaal» à considérer que «cette vile méthode n’a que le mérite de mettre à nu le rapport curieux que le tandem «Sonko mooy Diomaye» a avec la liberté d’expression».
La coalition exige, par conséquent, que «ce régime arrête ipso facto ces dérives qui ne peuvent conduire qu’à des situations regrettables».