La tournée entamée dans la région de Tambacounda par le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) a été une grande occasion pour son secrétaire administratif de s’adresser aux enseignants. Sans faire dans la démagogie, Lat Souk Guèye a demandé aux enseignants, une fois dans l’isoloir, de voter seulement pour le syndicat qui mettra en avant les problèmes de l’école publique sénégalaise.
Pour le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation qui se profilent à l’horizon ne doivent pas être considérées comme des élections pour X ou Y. «L’enjeu est beaucoup plus important», pense son secrétaire administratif. Lat Souk Guèye note que «c’est l’école même qui est en jeu» ; d’où son appel lancé aux enseignants d’avoir un esprit critique, d’être animés du sens du discernement. C’est pourquoi, lâche-t-il à l’endroit des bouffeurs de craie, «une fois dans l’isoloir, il faut donner vos suffrages au syndicat qui mettrait en avant les intérêts de l’école publique». «Aujourd’hui, celle-ci est en difficulté et mérite d’être secourue», se désole-t-il. «C’est une lapalissade que de dire aujourd’hui, l’avenir de l’école sénégalaise est compromis pour ne pas dire incertain», renchérit Lat Souk Guèye. «Depuis plusieurs années maintenant, c’est un pan entier du système éducatif qui est paralysé et les enseignants et enseignantes qui la composent en ont une responsabilité historique, car c’est elle (l’école publique) qui les a faits et construits», estime-t-il. «Donc, il ne s’agira pas pour lui de voter pour un tel ou un tel autre, mais surtout de faire en sorte que l’avenir de l’école soit radieuse et merveilleuse», martèle-t-il.
La restauration de la confiance avec l’opinion, une urgence
Pour le syndicaliste du Sudes, «ce que réclament les enseignants est légitime et légal, mais l’opinion est contre eux. Et cette donne doit être prise en compte dans le cadre de la bataille de la reconquête de notre aura et de notre estime que nous enviait tout le monde». «Aujourd’hui, se désole M. Guèye, dire à haute voix qu’on est enseignant, tout le monde n’ose pas le faire, tellement l’opinion nous a vomis. Il faut une restauration de la confiance entre les enseignants et l’opinion, entre l’opinion et l’école publique».
Pour le Sudes, explique son secrétaire administratif, «aussi bien le discours que le comportement doit changer. Et dans ces élections, seule l’école sénégalaise doit y sortir vainqueur».
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