Egaler la moyenne nationale partout où ça coince, c’est la volonté de l’inspecteur d’Académie de Tambacounda par intérim, Assane Mbengue. Il l’a fait savoir en marge de la rencontre tenue pour faire le point sur la situation de l’année scolaire 2024. Par Abdoulaye FALL –

 Nouvellement nommé ins­pecteur d’Académie de Tambacounda par intérim, Assane Mbengue se dévoile. Travailler à égaler ou même dépasser la moyenne nationale partout où ça traîne encore demeure l’objectif. Il l’a fait savoir en marge de la Revue régionale du secteur de l’éducation tenue à la Gouvernance de Tamba, ce mardi.

«Beaucoup de progrès ont été notés durant l’année scolaire 2023-2024.» C’est ce qui ressort du bilan de l’année scolaire passée. L’Ia a signalé que des progrès non négligeables ont été relevés dans plusieurs secteurs, notamment au niveau de la petite enfance. «A la grande section, tranche d’âge qui termine le cycle, un bond de plus de 9 points a été constaté», relève l’inspecteur. Au niveau des examens scolaires aussi, il se réjouit que des avancées aient été observées. «Même si, regrette-t-il, au Bfem, la région a perdu une place au classement national. Nous étions à la 2ème place l’année d’avant, maintenant on se retrouve à la 3e place en 2024. Malgré cela, nous avons largement dépassé la moyenne nationale.» «Et c’est pourquoi l’objectif demeure de travailler à au moins égaler la moyenne nationale, sinon la dépasser», soutient-il.

Alors qu’au Bac, il faut encore beaucoup d’efforts. La moyenne nationale tourne autour de 50%, mais le taux de réussite de l’académie est d’un peu plus de 40%. «Il faut travailler à égaler la moyenne nationale», a exhorté M. Mbengue.

Les écoles privées encore à la traîne
Si, par endroits, la région est à la traîne par rapport au niveau national, c’est en partie dû à la mauvaise performance des établissements privés, a constaté l’Ia de Tamba. «Dans plusieurs établissements du public, le taux de réussite au Bac a toujours dépassé les 60%. C’est seulement au niveau des écoles privées que ça coince encore. Et cette situation impacte négativement le taux de l’académie», ajoute M. Mbengue. D’où l’appel lancé pour une meilleure prise en compte de ces structures d’enseignement. «N’eût été cette situation, la région serait bien au-delà de la moyenne nationale», admet-il.

Sur un autre registre, il a évoqué la lancinante question du déficit d’enseignants. Ce qui n’est pas sans conséquence sur les résultats. «Figurez-vous que du fait du manque de personnel, des élèves qui devaient avoir six heures de cours voient leurs horaires réduits de moitié. Forcément, ça déteint sur les performances», note-t-il. Il espère qu’avec les deux mille enseignants recrutés par l’Etat, le problème sera résolu.

L’absence de financements, surtout au niveau de l’élémentaire, est aussi un goulot d’étranglement. «Depuis un certain temps, il n’y a plus de financement dans ces structures. Ce qui plombe certaines initiatives. Toutefois, espère-t-il, avec le concours de tous, les nombreux défis vont être relevés.»

Aujourd’hui, la volonté de rebondir au Concours général cristallise les efforts de l’académie. «Depuis plusieurs années maintenant, il n’y a pas de lauréats au Concours général. Cette situation doit être corrigée, et nous y travaillons», promet-il.
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